C'est un constat qui semblerait effectif dans le football anglais. Mardi, lors d'un colloque, «Leaders in football», tenu à Stamford Bridge (Londres), le président de la fédération anglaise David Triesman a fait une révélation fracassante. «Les dettes du football anglais dans son entier ont probablement atteint la barre des 3 milliards de livres (environ 3,9 milliards d'euros)» a-t-il annoncé, avant de mettre en garde l'assemblée sur le «danger terrible» guettant les clubs dans la crise financière mondiale actuelle. Selon lui, les quatre plus gros grands clubs anglais (Arsenal, Liverpool, Manchester United et Chelsea) seraient à eux-seuls endettés pour le tiers de la somme globale. A la question de savoir si une faillite de club anglais était envisageable, Triesman a rétorqué: «Est-ce que je redoutais que Lehman Brothers s'effondre ? Non. Ce que je sais, c'est que nous sommes dans une situation instable (...) Si tout part de travers, il n'est pas inconcevable de voir un grand club, ou un petit club, subir une pression inédite». Outre les dettes des quatre grands clubs, le sort de West Ham inquiète la presse britannique. Le club londonien a été racheté par des hommes d'affaires islandais, soutenus par les banques de leur pays, particulièrement éprouvées par la crise financière mondiale.