Dans notre édition du lundi 22 décembre 2003, nous avions cité quelques droits élémentaires que l?enseignant peut (et doit) faire prévaloir pour améliorer son vécu professionnel. Assurément, l?éthique professionnelle et, partant, la dignité ne peuvent être respectées que si, au préalable, les droits et les devoirs de chacun sont codifiés. Eviter la confusion dans les prérogatives, clarifier les limites de chaque partie et surtout baliser les espaces d?intervention communs : tels sont les grands axes d?un dispositif réglementaire dont a fort besoin notre communauté éducative. A ce jour, les textes régissant les carrières, la vie et le fonctionnement de nos établissements scolaires remontent à une période lointaine. De même que les contextes politique, culturel et économique, les besoins des différents partenaires ont évolué. Les mentalités ont épousé ces bouleversements et pas toujours dans le sens souhaité. A ce titre, il y a urgence de «dépoussiérer» cette réglementation, de l?amender et de l?adapter à la conjoncture. En toile de fond de ce travail d?envergure, il y a l?intérêt de l?élève qui passe inévitablement par la réhabilitation du pédagogique et de l?éducatif. Ces deux missions essentielles de l?école ont trop souffert du despotisme de l?administratif. Les réflexes ont, certes, la peau dure. Pour ce faire, il serait bon d?initier une vaste campagne de sensibilisation et de promouvoir l?information à tous les niveaux afin de mettre en place un débat constructif. Ce dernier servira de matrice d?où sortira ? pourquoi pas ? ? une charte de l?éthique scolaire. Laquelle charte codifiera les droits et devoirs de tous les partenaires du système scolaire. Elle servirait de boussole et de point de ralliement à toutes les bonnes volontés qui activent dans et autour de l?école. Des partenaires «conscientisés», bien informés et engagés ? la charte doit être signée ? auront à c?ur de préserver une bonne compréhension mutuelle et une ambiance de travail stimulante .