Actualité n Les inondations de la région du M'zab au-delà des regrettables pertes humaines et du préjudice moral et matériel, ont suscité des débats autour de la question. La gestion des calamités naturelles de nature climatique et sismique, telle est la problématique abordée lors d'une table ronde organisée hier par une panoplie de spécialistes, d'experts et de représentants de différents secteurs au forum d'El moudjahid. Le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement du ministère des ressources en eau a souligné que l'étude lancée en 1995 par un bureau d'études suisse représente pour nous un schéma directeur ou trois ouvrages de régularisateurs de crues ont été retenus, précisant qu'un premier ouvrage a été réceptionné à temps ce qui a permis de diminuer le nombre de victimes dans la région du M'zab. De son côté M. Boudaoud, président du Collège des experts architectes, reconnaîtra que la digue à certes minimisé les dommages, mais il s'interrogera pour savoir s'il existe effectivement des cartes géologiques au niveau des communes et si les directeurs de l'urbanisme comptent des responsables techniques du territoire en mesure de maîtriser ces instruments d'urbanisme. Plus loin , il s'étonnera du fait que des constructions à usage d'habitations se construisent dans des zones qui ne peuvent pas échapper aux risques évidents d'inondations en cas de fortes chutes de pluie, évoquant au passage le cas de Boumerdès et du Hamiz où des maisons sont implantées sur les berges des zones à crue. Le Dr Nasri, directeur auprès du ministère de l'habitat et de l'urbanisme , dira, pour sa part, que les textes régissant les normes de construction et de prévision des dommages découlant des calamités naturelles existant depuis 1980 sont, hélas, souvent ignorés. Les collectivités locales doivent être la cheville ouvrière de ces textes en veillant à la bonne et stricte application, ce qui n'est pas le cas, enchaîne-t-il. «Les collectivités locales doivent prendre conscience de tous les risques qu'ils soient mineurs ou majeurs», a-t-il averti. Considère-t-on sérieusement les zones à risque, celles susceptibles de provoquer des glissements de terrains et des inondations ? Il semble que bien que celles-ci portent bien leurs noms, à l'exemple du Val d'Hydra, Bab El-Oued, Oued Koriche, Oued Ouchayeh et bien d'autres… Pour sa part, Lakhdar Khaldoun, ingénieur consultant, notera que le pays s'est enrichi en matière de textes et de lois. Cependant quant à l'application, il avouera que les normes ne sont que peu respectées, sinon pas du tout. Pour Mohamed Belazougui, directeur du centre de la recherche appliquée en génie parasismique, «si un organisme chargé de la prévention aux risques majeurs n'est pas installé, je crois qu'on reparlera encore du même problème dans les années à venir». Et d'ajouter que toute nouvelle construction doit obéir à des règles de constructions ou d'aménagement. De son côté, Mme Lahaouria Benrekta de l'office national de météorologie section marine, estimera que les pluies ne sont pas des paramètres prépondérants à l'origine des inondations. Pour preuve dira-t-elle, du 26 au 30 septembre dernier, il a été enregistré 47 mm à Ghardaïa, 66 à Hassi R'mel, 33 à Boussaâda alors que dans la ville côtière de Béjaïa, il a été enregistré 106 mm de pluie. Un autre intervenant a relevé l'esprit et l'élan de solidarité chez les citoyens qui prévaut au sein de notre population. Les inondations de Bab El-Oued comme le séisme de Boumerdès sans oublier les inondations de Ghardaïa, ont largement démontré cet esprit. Un numéro vert pour les citoyens de Ghardaïa n Un numéro vert, le 15.77 est mis à la disposition des citoyens de la wilaya de Ghardaïa 24h/24. Ce numéro permettra de faciliter et de répondre aux besoins des sinistrés en matière d'aide alimentaire, de relogement provisoire, d'assistance médicale et psychologique, d'hygiène et de nettoiement des voies et accès.