Résumé de la 41e partie n Alors même qu'il est en prison, Bruce Reynolds étudie les plans d'un cambriolage. Dès sa sortie de prison, il compte passer à l'acte. En entrant dans le salon de coiffure, Reynolds est tellement accoutré qu'on ne le reconnaît pas. Il s'est enfoncé un chapeau sur la tête, il porte des lunettes noires et un cache-nez lui couvre en partie le visage. Certes, il fait froid, mais quand on va dans un salon de coiffure, on enlève son chapeau et on retire son cache-nez. Il y a un siège vide et l'un des employés l'invite à s'asseoir. — Non, dit Reynolds, je veux me faire coiffer par Gordon Goody. — Gordon Goody est occupé. — Eh bien, j'attendrai ! Et il s'assoit, attendant que le fauteuil de Goody soit libre. Reynolds saute aussi dans le fauteuil. — salut Goody ! Goody fronce les sourcils. — tu ne me reconnais pas ? — non ! Il enlève son chapeau et ses lunettes. — ça alors, Reynolds ! — hé oui, c'est moi ! — tu es sorti de prison ? — tout récemment. J'ai quelque chose à te proposer. Si Gordon Goody passe pour l'un des meilleurs coiffeurs londoniens, c'est aussi l'un des plus grands malfaiteurs de la capitale anglaise : vols, escroquerie, chantage, racket… S'il n'a pas été jusque-là arrêté, c'est parce qu'il a toujours eu un bon alibi. D'ailleurs, dans le milieu, les truands l'ont surnommé «Mister alibi». — ça alors ! à peine sorti de prison, tu as quelque chose à proposer ! s'exclame Goody. — la prison, c'est aussi fait pour réfléchir ! — pour cela, je te fais confiance, tu ne perds jamais ton temps ! Goody se montre soudain méfiant. — dis-moi, pourquoi te caches-tu ? Tu n'as pas fait la belle ? — Ne t'inquiète pas, je ne me suis pas évadé ! J'ai purgé ma peine et j'ai été libéré… Et toi, à ce que je vois, tu ne t'es pas encore fait arrêter. — Non, quand la police veut m'inquiéter, j'ai toujours un alibi à présenter. Reynolds sourit, amusé. Mais il n'est pas venu ici pour faire la causette, ni pour se faire coiffer d'ailleurs. Sans tarder, il met au courant Gordon goody de son projet de cambrioler le train postal Glasgow-Londres. — Mais c'est le train le mieux protégé du monde ! s'exclame le coiffeur-gangster — Et mon plan est le plus intelligent du monde. Je te l'exposerai plus tard, si tu veux, tout ce que je veux, c'est ton accord. On fait équipe, on s'empare de l'argent, on partage et on va chacun de son côté. — Je marche, dit Goody. (à suivre...)