Comparé à ses records historiques du 11 juillet à plus de 147 dollars, le pétrole a abandonné près de la moitié (49%) de sa valeur. Le pétrole, qui s'est écroulé sous 80 dollars le baril à New York et a touché 75 dollars à Londres vendredi après l'ouverture de la Bourse de Wall Street, continue à enfoncer les seuils de prix alors que les perspectives de demande rétrécissent à vue d'oeil. Vers 16h 45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 76,43 dollars, cédant 6,10 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi soir. À la même heure, le baril de «light sweet crude» pour la même échéance valait 80,88 dollars, perdant 5,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Tombés sous 80 dollars à Londres durant les échanges asiatiques, les cours du pétrole ont plongé à leur tour sous ce seuil à New York après l'ouverture calamiteuse de Wall Street, qui a chuté de plus de 6% et a franchi la barre des 8 000 points pour la première fois depuis avril 2003. Alors que l'ensemble des Bourses mondiales étaient à nouveau gagnées par la panique, le pétrole a plongé à 75 dollars à Londres et 78,61 dollars à New York, un niveau des plus bas depuis un an. « Les cours du pétrole bougent en affinité avec les marchés d'actions, baissant quand le moral des marchés financiers faiblit. En attendant que les conditions de crédit se normalisent, il y a peu de chances que les prix du pétrole se déconnectent de la faiblesse des marchés d'actions», soulignent les spécialistes. Mais l'effondrement des actions ne fait qu'attiser les craintes sur l'état du marché pétrolier : le brut enfonce les planchers de prix au fur à mesure que se dégradent les perspectives de croissance économique, et avec elles, les prévisions de demande d'énergie.