Evolution n 37 constructeurs sont présents à cette deuxième édition du SIVI qui s'étend sur une surface de 16 140 m2, contre 32 exposants sur une superficie de 700 m2 lors du précédent salon organisé en 2007. Pour Mohamed Baïri, président de l'association algérienne des concessionnaires automobiles ( AC2A), cette situation reflète l'intérêt accordé par les constructeurs des véhicules industriels et utilitaires au marché national afin d'accompagner les différents projets de développement. D'ailleurs, l'attractivité du marché national dans ce domaine a motivé les représentants des différentes marques à faire de ce salon un événement annuel. «Le salon de l'année passée était, pour nous, une bonne expérience et a permis aux professionnels de découvrir, d'une part, les nouveaux modèles et, d'autre part, d'acquérir les véhicules avec des remises importantes. L'augmentation du nombre des exposants à cette édition nous a convaincus de la nécessité de pérenniser cette manifestation économique», a encore souligné M. Baïri, hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion de l'inauguration du SIVI-2008. Les exposants veulent, également, que cet événement dope leurs ventes en introduisant des remises allant, chez certains, jusqu'à 100 000 DA. Une bonne opportunité que doivent saisir les professionnels des travaux publics, du bâtiment ainsi que les commerçants. Les exposants se sont montrés optimistes quant à la réussite de la deuxième édition du salon international du véhicule industriel et utilitaire qui se tiendra jusqu'au 17 octobre, en s'attendant à 7 000 visiteurs professionnels, contre 3 400 visiteurs recensés lors de la précédente édition. Il est à signaler, par ailleurs, que les secteurs des assurances et des établissements financiers sont aussi présents à ce salon afin d'accompagner les éventuelles transactions. Les produits exposés sont variés allant du «véhicule industriel ou utilitaire livré clés en main, jusqu'aux carrosseries, plateaux et autres aménagements divers de cabines, en passant par les machines destinées aux usages les plus spécifiques dans divers secteurs d'activité». Le SIVI pourrait même s'étendre à d'autres régions du pays et cela dépend uniquement du volume des besoins exprimés et l'ampleur des projets d'investissement lancés. «Pour le moment, nous n'avons pas tranché cette question d'organiser ce même salon à l'est et à l'ouest du pays. Mais si nous constatons que cela pourrait servir à accompagner des projets d'envergure et aussi les affaires des concessionnaires, je ne vois pas pourquoi priver ces régions d'un tel événement d'envergure», a expliqué le président de l'AC2A. Prix des véhicules légers : Pas de baisse en vue l Les concessionnaires automobiles ne comptent pas baisser les prix des véhicules légers. La taxe imposée par le gouvernement sur leurs chiffres d'affaires et les différentes dépenses liées à l'importation et la localisation des succursales constituent les principaux arguments évoqués. «L'importation des véhicules coûte trop cher. Et en ajoutant les autres frais de dédouanement, transport maritime, personnel, assurances…etc et la taxe imposée sur nos chiffres d'affaires , nous ne pouvons baisser les prix», a expliqué Stephan Galoustian, DG de Renault- Algérie. La même taxe a eu également des effets néfastes sur les ventes des voitures légères. «Nous n'avons pas de statistiques actuellement sur le préjudice, mais nous savons que les stocks augmentent et le volume des ventes a beaucoup stagné. Nous attendons la fin de l'année pour une évaluation globale», indique le président de l'AC2A, Mohamed Baïri. Par ailleurs, les concessionnaires attendent toujours une réponse du ministre des Finances, Karim Djoudi, pour le rencontrer à propos de cette taxe, payée, il faut le dire, par le seul citoyen. Construction automobile : Le contexte n'est pas favorable l La mise en place d'unités de montage de voitures dans notre pays est actuellement impossible, estiment les représentants des différents constructeurs. Les conditions y sont, en effet, défavorables. L'inexistence d'usine de fabrication de pièces détachées fiables et avec des quantités suffisantes, le volume des ventes et les obstacles en matière de transport constituent, selon eux, les véritables «barrières». Selon eux, il faudrait au moins une moyenne annuelle de vente de 100 000 voitures par marque, alors qu'actuellement seuls 250 000 véhicules sont vendus annuellement, toutes marques confondues. Les concessionnaires précisent en outre qu'il appartient au gouvernement de mettre en place une stratégie à moyen terme afin de rendre possible le montage automobile sur le territoire national.