Annonce n Le «Groupe des Sages» de l'Union africaine (UA) tiendra une réunion en novembre à Nairobi pour discuter des crises et des tensions liées aux élections en Afrique. C'est ce qu'a annoncé le groupe à l'issue de la 3e session du Groupe des sages de l'Union africaine qui a pris fin, hier, à Alger. «Le Groupe a convenu de tenir sa prochaine réunion en novembre 2008 à Nairobi qui sera consacrée à la réflexion thématique sur les crises et tensions liées aux élections», en Afrique, a indiqué le groupe dans un communiqué. «Le Groupe ( des sages) a décidé de mettre l'accent sur les questions inhérentes aux processus électoraux en Afrique, qui, souvent, débouchent sur des crises qui mettent en péril la stabilité de quelques pays africains», a, pour sa part, déclaré Ramtane Lamamra commissaire à la paix et la sécurité de la Commission africaine. Tout en illustrant son propos par la crise qui a secoué le Kenya, à l'issue des dernières élections, il a affirmé que l'atelier dédié par le Groupe des Sages au thème des élections «contribuera à examiner le cas de ce pays et à en tirer des leçons au profit des pays qui veulent apprendre des erreurs des autres», a indiqué que la réunion d'Alger du Groupe des Sages a examiné «l'ensemble des problèmes africains en relation avec la paix et la sécurité», ajoutant que le Groupe est arrivé à des «résultats» dans le cadre du soutien à l'action africaine commune, pour faire face à ces crises, en collaboration avec d'autres instances, à leur tête la Ligue arabe, les Nations unies et l'UE. «Le Groupe a abordé des problèmes préoccupants, à l'instar du conflit somalien, le problème du Darfour et la situation prévalant en Mauritanie», a-t-il précisé. Il a dans ce contexte appuyé les différentes décisions et mesures prises par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA (CPS), comme il a soutenu les démarches du Commissariat de l'UA, à tous les niveaux pour trouver des solutions durables aux conflits qui secouent le continent, a-t-il poursuivi. Le groupe a exhorté les parties soudanaises à apporter leur «entière coopération» à l'UA, à l'ONU et à la Ligue arabe pour «la relance sans délai du processus politique et de la restauration d'une paix durable dans la région meurtrie du Darfour». Concernant le conflit en Somalie, en proie à une guerre civile depuis 1991, le groupe a appelé les parties somaliennes, qui ne l'ont pas encore fait, à «renoncer à la violence», à «se joindre au processus de paix en cours». Pour le Zimbabwe, le Groupe a exhorté les parties signataires de l'accord de partage du pouvoir à se conformer «scrupuleusement aux engagements pris, en particulier en mettant en place sans autre délai un nouveau gouvernement, tel que prévu par la lettre et l'esprit de l'accord». Le Groupe a aussi apporté son «plein appui» aux décisions du Conseil de paix et de sécurité (CPS), prises à la suite du coup d'Etat du 6 août 2008 en Mauritanie, et aux efforts que déploie la Commission «en vue du retour à l'ordre constitutionnel».