Débat n La nécessaire implication des habitants des cités historiques dans les actions d'aménagement et de réhabilitation a été soulignée par les participants au colloque international sur «la réhabilitation urbaine», ouvert, hier dimanche. La contribution des habitants des vieux quartiers dans les travaux de restauration «s'avère nécessaire, tout comme la prise en compte de tous les aspects socioculturels et économiques de ces cités», a souligné le directeur général du centre international des études et des biens culturels, dont le siège se trouve à Rome (Italie), Mounir Bouchenaki . Après avoir passé en revue les expériences de réhabilitation entreprises dans les anciennes villes à travers le monde par l'Unesco, M. Bouchenaki trouve «qu'il n'est nullement question d'opérer une rupture avec les vieilles cités dans les travaux de restauration», tout en suggérant l'adoption d'une méthodologie fiable dans l'opération de réhabilitation basée sur le choix de sites modèles à cet effet. Pour sa part, Mme Brigitte Colin, architecte de l'Unesco, a souligné que les décideurs, les élus et les équipes spécialisées engagées dans les actions de réhabilitation ont un rôle déterminant dans l'orientation des stratégies de réhabilitation. Pour cette architecte, l'action de réhabilitation consiste à «assurer un équilibre entre les instruments de développement économique et les besoins des populations ainsi que la valorisation de la ville qui est un domaine public». L'intervenante a présenté un guide sur les cités historiques comportant sept éléments essentiels dans la réhabilitation des grandes villes parmi lesquels, la préservation du cachet urbanistique, l'amélioration des conditions de vie des habitants, la protection des places publiques et enfin la valorisation du patrimoine culturel et naturel. Le représentant de l'association espagnole «Réhabi-med», l'ingénieur Xavier Casanovas, a évoqué, pour sa part, l'expérience de son association qui prend en considération l'amélioration des conditions de vie des populations dans la réhabilitation des anciennes cités, en les impliquant notamment. Les travaux de la première journée de ce colloque international de trois jours, organisé par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés et l'Agence espagnole de coopération internationale et de développement ont été marqués par la présentation de communications sur les différentes expériences internationales dans le domaine de réhabilitation des vieilles cités.