Orientations n Respect de l'identité nationale, prise en charge des nouvelles donnes démographiques et économiques. Dans une allocution prononcée hier, dimanche, à Constantine, à l'ouverture du séminaire international sur la réhabilitation et la requalification du cadre bâti, le ministre a beaucoup insisté sur les «repères historiques et l'identité nationale» qui doivent être respectés dans toute opération de réhabilitation. «La réhabilitation et la requalification du vieux bâti urbain doit perpétuer les repères historiques et l'identité nationale et permettre aux générations futures de connaître la beauté de l'architecture ancienne tout en s'imprégnant de la vision urbanistique de leurs ancêtres», a-t-il affirmé en substance, non sans reconnaître qu'il est difficile «de restaurer le vieux bâti à l'identique et avec les mêmes matériaux». Mais l'essentiel est «de veiller à la préservation de l'ambiance de vie propre à ces lieux et de faire de l'action de réhabilitation un chantier-école pour la formation et la préservation de l'artisanat authentique et des vieux métiers», a-t-il poursuivi, cité par l'APS. Pour M. Zerhouni, il est également primordial de «repenser, à l'avenir, l'environnement urbain» en prenant en compte les nouvelles donnes aussi bien démographiques qu'économiques. «Il s'agit de réhabiliter une ville pour la rendre vivable, pour une population donnée», a-t-il déclaré à ce propos. Et d'expliquer que la population, qui est en train de vieillir, «va avoir de nouveaux besoins en termes d'environnement et de cadre de vie» qu'il faudra prendre en considération dans tout projet de réhabilitation. Sur ce registre, le ministre a suggéré de mettre à la disposition des habitants des immeubles qui seront réhabilités «toutes les commodités de base», dont notamment les moyens de transport, de sorte à limiter leurs déplacements dans la ville et économiser de l'énergie. «Il va falloir réfléchir dès aujourd'hui à une organisation urbaine qui privilégie les transports en commun», a-t-il noté. Dans le même ordre d'idées, M. Zerhouni a émis l'idée de construire ou de réhabiliter avec le souci d'économiser au maximum l'énergie : «Nous devons faire en sorte que les bâtiments que nous avons à construire ou à réhabiliter ne soient pas trop gourmands en ressources énergétiques : chauffage, climatisation et électroménager». Sur un autre plan, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a appelé les séminaristes à réfléchir à une démarche qui permettra de mettre sur pied des entreprises d'artisans qui se chargeront exclusivement des opérations de réhabilitation du vieux bâti. « C'est l'occasion de préserver certains métiers centenaires constituant un atout pour l'industrie touristique nationale», a-t-il conclu.
