La lance est une autre arme du passé. Comme l'épée, elle est associée, dans l'oniromancie musulmane, à l'exercice du pouvoir. Aussi, toute lance qui se brise dans les mains de son lanceur, annonce la chute et l'humiliation. Elle représente également, comme l'épée, un enfant mâle. On lit dans le grand livre de l'interprétation des rêves, qu'un certain Abû Mukhallad est allé voir un interprète et lui a raconté son rêve : «J'ai vu comme si on m'avait remis une lance ! –Tu seras bientôt père d'un enfant mâle.» La prédiction s'est réalisée, l'homme a eu un fils qu'il a prénommé Rudaïni, l'un des noms de la lance étant rudaïnite. Un homme est allé trouver Ibn Sîrîn et lui a raconté son rêve : «Je me suis vu, paradant devant le souverain, avec une lance.» L'interprète lui répond : «Si ton rêve est véridique, tu produiras un témoignage de vérité devant le prince.» Parmi les symboles positifs, signalons que la lance représente la vérité, parce qu'elle fend l'air et coupe en deux sa cible, séparant ainsi le faux du rêve. Mais on dit aussi que la lance représente le mensonge et la calomnie, à cause de l'expression arabe qui dit d'un diffamateur qu'il est «un lanceur de lance». Dans l'oniromancie musulmane, la flèche représente un message ou une mission confiée au rêveur. Si la cible est atteinte, le message ou la mission parviendra à son destinataire, si elle est ratée, le message ne parviendra pas. La flèche droite symbolise la vérité, la flèche tordue ou brisée, le mensonge et la calomnie.