Rencontre n Les séminaristes présents au colloque international consacré à la réhabilitation et à la revalorisation urbaine ont suggéré aux pouvoirs publics l'idée de faire du vieux quartier de Sidi El-Houari un secteur protégé au niveau de la wilaya. Lors de la deuxième journée des travaux, le responsable de l'urbanisme de la wilaya, qui a présenté un exposé sur la ville d'Oran et le quartier de Sidi El-Houari, a indiqué que le classement de ce quartier en tant que domaine protégé est un défi. «Cela permettra, dira-t-il, de le prendre en charge d'une manière différente. Une fois déclaré secteur protégé par le ministère de la Culture, le plan de sa préservation sera aussitôt mis au point.» Le quartier de Sidi El-Houari, qui s'étend sur une superficie de plus de 70 hectares et renferme un patrimoine historique important, «n'est pas doté d'un plan visant sa conservation. Sans cela, il ne peut être réhabilité», a poursuivi le même intervenant qui a mis l'accent ensuite sur la nécessité de coordonner les efforts entre les différentes instances, services techniques, architectes, universitaires et l'office national de gestion et de promotion foncière dans l'action de revalorisation de ce quartier qu'on ne peut extraire du tissu urbain de la ville. De son côté, Kouider Metair, délégué de l'urbanisme au niveau de la commune d'Oran et président de l'association pour la protection du patrimoine Bel Horizon a insisté sur l'implication des habitants de ce quartier qui recèle des bâtisses datant de trois époques (espagnole, ottomane, française), et ce, dans l'effort de classement de ce quartier «secteur protégé». Après avoir présenté une conférence sur les sites archéologiques dans le quartier de Sidi El-Houari, le même orateur a appelé les séminaristes à adopter l'idée de classement de ce quartier qui dispose de près de 100 sites historiques et archéologiques témoignant de plusieurs époques, déjà classés dans la liste du patrimoine universel. Lui succédant, l'architecte Khafi Ghalfane de l'association restaurateurs sans frontières a fait savoir qu'il est indispensable de doter ce quartier d'un plan d'urbanisation susceptible de développer les projets initiés sur place et d'installer une commission chargée de la gestion de ce legs civilisationnel et préparer les données requises pour le déclarer secteur protégé. Il a été préconisé aussi la création d'une spécialité postgraduation sur le patrimoine au niveau de la faculté d'architecture de l'université des sciences et de technologie (USTO). Les travaux de cette rencontre qui prendront fin aujourd'hui se poursuivront par des ateliers de travail qui s'articuleront autour de questions liées à la réhabilitation du quartier de Sidi El-Houari et la revalorisation du patrimoine architectural du «Vieil Oran».