Le quartier de Sidi El Houari à Oran a été dernièrement mis sous les projecteurs lors du colloque international dédié à la réhabilitation et à la revalorisation urbaines. Ce quartier, renfermant plus de 100 sites archéologiques et historiques, n'a jamais bénéficié d'un quelconque plan de conservation. Un fait qui représentera un obstacle lorsque sa restauration s'imposera, ce qui est déjà le cas. Comme ultime solution alternative, les séminaristes présents ont suggéré de faire de ce quartier un lieu protégé au niveau de la wilaya d'Oran afin de pouvoir le doter d'un plan de préservation. Un point sur lequel le responsable de l'urbanisme de la wilaya semble d'accord en affirmant que «cela permettra de le prendre en charge d'une manière différente. Une fois déclaré secteur protégé par le ministère de la Culture, le plan de sa préservation sera aussitôt mis au point». Il soulignera aussi la nécessité de coordonner les efforts des différents services techniques, des architectes, des universitaires et de l'Office national de gestion et de promotion foncières. A cet effet, la wilaya d'Oran a bénéficié dernièrement d'une assistance technique en matière de gestion du patrimoine historique de la part de l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement. Un programme initié cette année en collaboration avec la wilaya et l'APC d'Oran et qui entrera en phase d'aménagement en novembre prochain, a déclaré M. Sergio Blanco, responsable des programmes de cette agence et son représentant en Algérie. Ce programme, baptisé Archimed, financé en partenariat avec l'association «Santé Sidi El Houari», permettra, entre autres, une meilleure gestion du patrimoine urbain de la wilaya d'Oran et inclura aussi diverses propositions pour la sauvegarde de la région, à l'instar du classement des unités d'aménagement, de la formation de cadres techniques et de main-d'œuvre spécialisée en matière de réhabilitation du quartier de Sidi El Houari. S'y ajoutent l'élaboration d'un plan de renforcement des immeubles et la création d'un organisme de gestion. Par ailleurs, cette même agence finance actuellement un projet de formation d'artisans d'Oran, d'Adrar et d'Alger, initié par l'entreprise espagnole de création et d'artisanat et l'agence nationale d'artisanat. Un projet qui s'ajoute aux quatorze déjà mis en œuvre dans la région ouest du pays. W. S.