Résumé de la 51e partie n La plupart des complices du vol du train postal Glasgow–Londres sont repérés, grâce à leurs empreintes digitales puis arrêtés. Mais le cerveau, Reynolds, reste introuvable. Le procès des cambrioleurs du train s'ouvre le 20 janvier 1964 près de Buckingham. Il y a douze accusés et le dossier est si volumineux qu'il faut, au président du tribunal, plus de dix heures pour rappeler les faits. Certains d'entre eux plaident coupables et demandent des circonstances atténuantes. — l'attrait de l'argent, nous avons été entraînés… Mais d'autres, en dépit de la preuve accablante des empreintes, nient leur participation au hold-up. — C'est une erreur, votre honneur, je n'ai pas participé à l'attaque ! — J'ai un alibi ! Bien entendu, Goody, de sa prison, a réussi à recruter des «témoins». On l'a vu, à l'heure du hold-up, dans un bar. Et il n'y a pas que des délinquants à témoigner. Des hommes sans reproches confirment son alibi. Le gangster a dû promettre beaucoup d'argent à ses témoins. Le juge se fâche. — vous voulez qu'on vous appréhende pour faux témoignage ? Et on exhibe les photographies des empreintes digitales de Goody et celles qu'on a retrouvées dans la ferme. — ce sont les mêmes ! Les «témoins» se retirent, penauds. Wilson va encore jouer la comédie de la crise cardiaque. On a pris soin de faire venir un médecin pour le surveiller. Quand le juge lui demande de décliner son identité, il fait semblant d'hésiter. — votre nom… Il triture son col, il gonfle ses joues et vacille. — je me sens mal… — répondez à ma question ! — je ne peux pas ! Il tombe. Le médecin se précipite. Il y a un brouhaha dans la salle. — silence, silence ! Le médecin examine le «malade» puis il va vers le juge et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Dans la salle, on crie : — il est malade, il faut l'évacuer d'urgence ! Mais le juge reste imperturbable. — silence… si ça continue, je ferai évacuer toute la salle ! Le silence revient. Le juge se retourne vers Wilson qui, affalé sur son banc, souffle comme un soufflet de forge. — relevez-vous ! Nous savons que vous jouez la comédie ! Wilson ouvre un œil, mais il hésite encore. Doit-il continuer à jouer la comédie ou se lever. Il finit par se lever. La salle frémit d'indignation. même avec la comédie de la crise cardiaque, Wilson restera sur le banc des accusés, pour rendre compte de son délit. (à suivre...)