Le symbolisme du chat est ambivalent puisqu'il représente à la fois la douceur et la cruauté, l'intelligence et la paresse, la tendresse et l'hypocrisie. On lui compare les femmes jolies, mais sournoises ainsi que les enfants chapardeurs car le chat a la réputation d'être un voleur, de dérober tout ce qu'il voit. En dépit de ces défauts, il est interdit, partout au Maghreb, de le faire souffrir ou de le tuer, sans raison valable. Ce dernier, dit-on, possède sept âmes : le tuer équivaut donc à commettre sept meurtres. Autrefois, le droit coutumier frappait d'amendes ceux qui tuaient les chats, mais plus fort que l'amende, il y a le châtiment divin qui frappe les coupables. En Kabylie, l'expiation consiste à prendre un chat par la queue et à verser dessus du grain de façon à le couvrir entièrement, ce grain est ensuite donné en aumône aux pauvres. A Alger, on jeûnait trois jours comme dans les cas de parjure. On considère comme une œuvre pie de nourrir les chats abandonnés, de les soigner et de leur donner asile. On cite l'exemple du Prophète qui déchira un pan de son manteau pour ne pas déranger un chat qui s'était endormi dessus. De nombreux récits de rêves mettent en scène des personnes défuntes qui témoignent que Dieu leur a pardonné leurs péchés pour un bien fait à un chat ou à un autre animal.