Arts plastiques n Depuis jeudi, et ce jusqu'au 23 janvier, se tient la 1re édition du salon national d'automne. Ce salon est dédié à la création et à la production picturale, et regroupant des artistes (peintres, photographes, sculpteurs…) de toutes les régions du pays, un salon témoignant de la richesse et de la variété dans l'imaginaire et l'esthétique. Près d'une cinquantaine d'artistes, venus, outre d'Alger, de Constantine, de Guelma, de Tébessa, de Biskra ou de bien d'autres régions de l'Algérie, participe à ce salon, inédit dans son genre, et se voulant une rétrospective, voire un panorama de ce qui se fait en matière de production artistique. Près d'une centaine d'œuvres d'arts sont exposées dans la grande salle du palais de la culture, un endroit se voulant haut lieu de présentation, de promotion et de valorisation de la créativité culturelle algérienne dans sa beauté et sa diversité. Tous les styles, toutes les techniques, toutes les thématiques ainsi que tous les imaginaires possibles y sont représentés avec autant de couleurs que de mouvements, de pétulance que de fantaisie artistique. Il y a du classique comme du moderne, du figuratif comme de l'abstrait, du visuel comme du fantasmagorique ou de l'onirisme, le tout s'illustrant dans une esthétique se différenciant chacune, les unes des autres, suivant la sensibilité créatrice de l'artiste. Aucun travail ne ressemble à l'autre. Tout est dans la singularité, voire dans l'originalité d'un esprit adhérant à une dynamique qui, elle, est motivé par une totale liberté de création. Lazhar Rahal, un artiste peintre venu de Biskra, restitue dans ses peintures, des aquarelles, les paysages d'une oasis verdoyante et à laquelle viennent s'incorporer des personnages à l'apparence effacée et fluide. Pareil pour Mohamed Tawfik Lebcir qui reproduit dans ses toiles, mais autrement et avec un souci de recherche dans la façon et la technique de représentation, les splendeurs natures de Boussaâda, une nature regorgeant de vie et de couleurs. Hocine Mechemache et Imène Mebarki composent un imaginaire irréel, spécifiquement fantastique : des personnages fantasmagoriques plantés solennellement dans un décor surréaliste. Une représentation extrême d'une vision onirique dépassant les perceptions réelles de l'existence commune ; celle-ci (la vision) renvoie à des hallucinations fantasmatiques, à des impressions chimériques ou mythiques. Meriem Bouart, venue de Mila, s'investit, avec autant de créativité que d'innovation, dans une peinture répondant à une sensibilité émanant de son for intérieur. Ses toiles sont la représentation directe d'une vision féministe du monde. Elle y compose le personnage de la femme. Dans «Maternité», on y voit, en premier plan, une femme, enveloppée dans son haïk – ou mlia – et assise au pied d'un arbre. Le visage effacé, les yeux fermés et la tête légèrement baissé en avant. En arrière-plan, une autre femme, également assise, tenant dans ses bras un enfant – un nourrisson. Autant d'artistes que de d'œuvres d'art, de style d'imaginaire ou de modèle d'esthétique. Le salon d'automne, se voulant un rendez-vous de la création, offre alors un aperçu panoramique du travail artistique algérien. Il propose un cru inédit et dévoile des talents créatifs, prometteurs, ainsi qu'une imagination effervescente. Audiovisuel Bientôt les chaînes thématiques l La 1re édition du salon national de l'audiovisuel voit sa tenue coïncider avec le 46e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision. Ce salon a été inauguré, jeudi, par le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza – en présence de Hamraoui Habib Chawki – et le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Comportant plusieurs stands réservés à l'Entreprise nationale de télévision (Entv), la Radio nationale, les entreprises de communication et les agences de production audiovisuelles, ce salon, inédit dans son genre, a pour objectif de valoriser le secteur de la production audiovisuel en matière de production et faciliter le contact entre les différents opérateurs. Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Boukerzaza, pour qui ce salon se veut «une opportunité offerte aux entreprises publiques pour se rapprocher du public et présenter leurs projets futurs», a annoncé le lancement prochain des télévisions thématiques – la chaîne «El Maarifa» (connaissance), la chaîne parlementaire, la chaîne du Saint Coran et la chaîne de la jeunesse et des sports. S'exprimant sur ce point, le ministre a dit : «l'ouverture de ces chaînes de télévision se fera prochainement dans l'attente des derniers préparatifs et de la réunion de toutes les conditions garantissant un départ en continu.» Il est à noter que le staff et les équipes de ces chaînes ont, selon le ministre, déjà été formés et disposent de leurs propres sièges et de leur propre équipement.