Une conférence de presse portant sur la seconde édition du Salon d'automne, présidée par Mehadjia Bouchentouf, directrice du palais de la culture Moufdi-Zakaria, s'est tenue hier matin, en présence du commissaire de salon, le plasticien Amor Lamine Driss Dokman. Cet événement débutera le 29 de ce mois au palais de la culture Moufdi-Zakaria et se poursuivra jusqu'au 29 janvier. Les amateurs d'art en tous genres pourront découvrir et acheter les œuvres exposées. Cette année, il y aura soixante-six artistes qui présenteront au total 130 œuvres. Ces inconnus du grand public sont venus de toutes les wilayas du pays dont le plus jeune a 15 ans. En effet, ce salon a pour but de faire connaître des artistes peintres, céramistes, photographes et sculpteurs, qui n'ont pas eu la chance d'exposer leurs œuvres dans leurs villes. “C'est malheureux de voir qu'il existe seulement deux galeries d'art en Algérie, alors que chez nos voisins marocains, il y en a 62”, a déclaré le commissaire du Salon d'automne. “Aucun thème n'est soumis aux exposants, mais les femmes ont été mises en valeur car l'an dernier, la gent féminine n'était pas nombreuse”, ajoute-t-il. Malgré l'absence de thème, les seules conditions de ce salon sont la “non-participation des œuvres à d'autres expositions. Tout est nouveau, créé spécialement pour l'évènement”, a déclaré Mme Bouchentouf. Par ailleurs, l'objectif escompté de ce salon n'est point commercial, mais vise à l'instituer “et d'en faire une cérémonie traditionnelle afin de donner la possibilité aux gens d'exposer mais aussi d'ouvrir à l'avenir d'autres salons comme celui de l'artisanat ou autres arts plastiques”. Néanmoins, il faut rappeler que l'ancienne édition avait remporté un grand succès auprès des visiteurs. “L'an dernier, il y a eu trois ventes d'artistes méconnus et cela est très bien. Et pour cette année, nous espérons qu'il y ait autant de succès. En effet, l'an dernier, 53 exposants seulement avaient participé, mais grâce au sponsoring nous avons pu ramener davantage d'artistes”, a souligné le commissaire du salon. Le manque de sponsors est un réel problème dans le cadre culturel qui empêche les organisateurs et les artistes de réaliser de tels salons ou festivals. “Il faut savoir que l'art est un réel marché économique, cela ouvrira des portes aux galeries, aux artisans…”, a clamé le commissaire. Ce salon redonnera peut-être le goût au public afin de renouer ainsi avec l'art.