Entame n C'est aujourd'hui samedi que les établissements de l'enseignement et de la formation professionnels ont ouvert leurs portes aux 650 000 stagiaires, dont 200 000 nouveaux, au titre de la rentrée professionnelle 2008-2009. Le premier responsable du secteur, El-Hadi Khaldi, a, dans le cadre de ses visites d'inspection dans différentes régions du pays, mis l'accent sur la nécessité de l'implication des opérateurs économiques dans l'accompagnement des stagiaires durant leur cursus. Jeudi, M. Khaldi a réitéré, depuis Mostaganem et Relizane, son appel aux chefs d'entreprises leur demandant de «procéder au recrutement du plus grand nombre de jeunes apprentis désireux d'acquérir une formation qualifiante». Des mesures incitatives ont été prises par le gouvernement en direction des entreprises qui apportent leur contribution à ce secteur. El-Hadi Khaldi a affirmé, à ce propos, que les entreprises qui adhèrent à cette démarche «sont exonérées d'impôts à hauteur de 2% de la masse salariale, dont le montant équivalent sera reversé au fonds national de l'apprentissage». Il reste à savoir si les opérateurs économiques répondent, cette fois-ci, à cette énième sollicitation du ministre de la formation professionnelle. Ce n'est pas la première fois que les entreprises sont destinataires d'un tel appel, mais elles ont souvent été sceptiques à une telle démarche. Pour certains opérateurs, les mesures incitatives n'ont pas été à la hauteur de leurs attentes et, alors que d'autres ont répondu qu'elles étaient incapables d'accueillir les apprentis au vu de leurs moyens limités. Par ailleurs, le département d'El-Hadi Khaldi a pris d'autres mesures incitatives en direction des apprentis. Il s'agit, entre autres, d'une bourse d'un montant équivalent à 15% du Snmg, assortie de 4 000 DA, octroyée par le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'emploi. La prise en charge en matière de formation professionnelle des jeunes sans niveau d'instruction et sans qualification nécessite, a ajouté le ministre, la contribution des élus locaux, du mouvement associatif et des différents opérateurs économiques pour la réussite de cette nouvelle offre de formation. Ainsi, Les APC sont tenues, a-t-il dit dans ce contexte, de mettre en place les comités locaux de l'apprentissage conformément aux orientations de la loi de 1981 qui «sera à l'avenir révisée et actualisée». L'ensemble des stagiaires sera réparti sur plus de 1 035 structures relevant du secteur. L'enveloppe financière devant servir de budget de fonctionnement au secteur pour cette année, est de l'ordre de 19 milliards de dinars.