La Palestine a joué hier, dimanche, le premier match de son histoire à domicile face à la Jordanie (1-1) devant une foule en liesse venue assister à une rencontre symbole de l'aspiration à l'indépendance. Dans les gradins chauffés à blanc, les supporters portant les couleurs vert, rouge, blanc et noir de leur drapeau, scandaient au son des tambours : «la Palestine va faire trembler la terre», alors que l'animateur du stade haranguait la foule avec des vers du défunt poète Mahmoud Darwich : «Le football est la plus noble des guerres». Ils étaient des milliers rassemblés dans le nouveau stade Fayçal-Husseini à Al-Ram, dans la banlieue de Jérusalem, en Cisjordanie, qui a été homologué par la Fifa pour accueillir des rencontres internationales. «Je peux vous dire que le football vous donne de l'espoir. Le football donne aussi espoir aux hommes politiques d'atteindre leurs buts», a déclaré le président de la Fifa Joseph Blatter, à Ramallah, aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas et de son Premier ministre Salam Fayyad. «Ceci (la cage sur le terrain) est un petit but. Le président et le Premier ministre tentent, eux, de réaliser le grand but», a-t-il ajouté en faisant allusion à la quête palestinienne d'indépendance.