Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a annoncé aujourd'hui, mercredi, à Alger à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire une révision partielle et limitée de la Constitution. «Il m'est apparu nécessaire d'introduire des amendements partiels et limités, loin de la profondeur, du volume et même de la forme que je souhaitais donner à ce projet de révision constitutionnelle, ce qui aurait, dans ce cas, imposé le recours au peuple», a affirmé le président Bouteflika. Expliquant sa démarche, le chef de l'Etat a indiqué qu'il avait «préféré recourir, pour l'instant, aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, éloignant l'idée de la révision constitutionnelle par voie référendaire, mais sans pour autant l'abandonner". "Il sera donc proposé au Parlement, a-t-il dit, après avis motivé du Conseil constitutionnel, conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, d'enrichir le système institutionnel avec les fondements de la stabilité, de l'efficacité et de la continuité". Cet enrichissement, a-t-il expliqué, s'articulera autour de "la protection des symboles de la glorieuse Révolution (...) afin que nul ne puisse y toucher, les altérer ou les manipuler", "la réorganisation, la précision et la clarification des prérogatives et des rapports entre les constituants du pouvoir exécutif sans pour autant toucher aux équilibres des pouvoirs" et pour "permettre au peuple d'exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté (...)". Le Président a également indiqué que le projet de révision constitutionnel comporte une disposition nouvelle "consacrée à la promotion des droits politiques de la femme et à l'élargissement de sa représentation dans les assemblées élues, à tous les niveaux".