Peur n Ce sera un duel entre deux équipes qui ne marchent pas bien depuis l'entame de l'exercice 2008-09. D'un côté, la JS Kabylie qui peine à gagner, de l'autre l'USM Blida qui souffre du syndrome du stade Mustapha-Tchaker, un terrain qui ne lui réussit guère cette saison. Ce sera, donc, un match indécis, mais sûrement disputé, comme à l'accoutumée, de bout en bout où il sera hasardeux de donner le moindre pronostic. L'équipe de la ville des Roses, l'USMB, n'arrive plus à se débarrasser de la peur d'évoluer à domicile. En effet, les camarades de Zmit n'ont enregistré qu'une seule victoire sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker, c'était lors de la 1re journée face au nouveau promu, le MC El- Eulma. Ensuite, les contre-performances se sont succédé avec un nul face au CABBA, une défaite contre le NAHD et puis deux autres matches nuls face à la JSMB et au MSPB, soit une récolte de 6 points seulement sur 15 possibles. De son côté, la JSK, qui n'arrive pas à démarrer sa saison, doit défendre son titre de champion d'Algérie. Les Canaris, qui n'ont ramené qu'un seul point de leurs deux déplacements (un nul contre l'USMA et une défaite contre le CRB), peinent aussi à s'imposer chez eux. Mine de rien et avec un championnat tout écartelé, la JSK, avec sa venue à Blida, en est à son 3e déplacement, celui-ci sera-t-il le bon, celui du déclic attendu d'un champion en titre ? La maison blidéenne est bien connue par le coach des Canaris, Younès Ifticène, lequel trouvera, non pas Amrani, pour l'accueillir, mais Abdelaziz qui va tout entreprendre afin de rendre le sourire aux supporters de Blida : «Je ne connais pas de galerie en Algérie capable d'aller affronter une température de deux degrés à Sétif et au lendemain d'un nul à domicile qui ressemblait à une défaite. Nous avons été privés d'un nul lors de notre dernier match face à l'ESS et nous acceptons la défaite avec philosophie, le fait d'avoir eu affaire au champion arabe en titre», a déclaré celui qui secondait Amrani et qui se montre très serein à la veille de sa première prise en main officielle de l'USMB sur le banc de touche. «J'ai déjà eu à affronter la JSK 5 ou 6 fois et j'ai vécu le même nombre d'accessions, donc ce match, pour lequel les joueurs sont bien concentrés, ne me fait pas peur», affirme Abdelaziz. En face, les perturbations ne se déroulent plus au niveau technique, même si Hannachi a réprimandé ses joueurs pour ce qui est de la discipline. Le mal, ou le suspense, semble être vécu à la tête : qui de Haddad ou de Rebrab assurera le support financier au club phare de la Kabylie ? L'Assemblé générale ordinaire, tenue mercredi dernier, avait précisé certains points qui auraient déplu à Haddad qui peuvent le forcer, sans doute, à faire machine arrière. Du grand projet pour le grand club par un grand entrepreneur, l'AG a exigé une cohabitation avec le «grand» Hannachi, mettant ainsi peut-être le projet à l'eau. Pas tout à fait puisque le patron de Cevital refait surface et aurait eu un entretien avec le boss Hannachi dans la perspective de voir comment aider le club kabyle. En revenant à l'aspect purement sportif, c'est dans cette ambiance d'incertitude que le stade Tchaker verra se dérouler la rencontre entre l'USMB et la JSK, qui, espérons-le, se jouera en toute sportivité.