Résumé de la 38e partie n Le roi envoie ses esclaves chercher le bœuf chez la vieille dame qui s'est proposée de l'engraisser. L'animal refuse de se lever et, chose étrange, il parle pour exiger que le roi et son fils viennent le récupérer... Les esclaves sont étonnés par de tels propos, ils les rapportent au roi et au prince. Le roi s'exclame : — Allons voir ce prodige ! Ils se rendent dans la maison de la vieille. Le roi s'approche du bœuf et lui dit : — Lève-toi ! Le bœuf refuse. Le prince essaie, mais sans succès, ainsi que la vieille et d'autres personnes présentes. Il ne reste plus que Loundja, qui se tient dans un coin, vêtue de guenilles. Le prince l'avait vue, mais ne l'a pas reconnue. Le roi lui dit : — Demande-lui, toi, de se lever, peut-être qu'il t'écouterait ! Elle dit : — Comment m'écouterait-il alors qu'à vous, des seigneurs, il n'a accordé aucune attention ? — Essaye tout de même, dit le roi. Elle approche du bœuf et dit : — Lève-toi, lève-toi, ô ingrat ! tu as donc oublié tous les services que je t'ai rendus ? Le bœuf bouge, mais ne se lève pas. Loundja continue : — Tu te rappelles quand tu as dilapidé les biens de ton père, quand tu as tué d'épuisements ses chevaux ? Mon père te les a restitués, mais à condition qu'au bout de sept jours tu te rendes chez lui ? Le bœuf lève une patte. Elle continue : — Tu te rappelles quand mon père avait voulu te manger ? il avait exigé que tu coupes une forêt entière et que tu la débites en bûches ? Le bœuf lève une autre patte : — Et quand il t'avait demandé, poursuivit Loundja, de creuser un puits en un seul jour, de planter des arbres et de lui présenter, à son retour, une corbeille pleine de fruits et une gargoulette pleine d'eau ? C'est moi qui ai accompli toutes ces tâches, à ta place ! Le bœuf lève encore une patte. Loundja continue : — Et quand nous avions pris la fuite, poursuivis par mon père et ma mère ? Nous étions arrivés à un fleuve et nous nous étions jetés dans l'eau. Nous avons réussi à passer et mon père et ma mère s'étaient noyés ! Ma mère avait lancé une malédiction : que l'oubli s'empare de toi et que tu ne te rappelles plus de moi ! Et, une fois, sur l'autre rive, l'oubli s'est incrusté dans ton oreille ? Secoue-toi, peut-être qu'il tombera ! Le bœuf se secoue et se lève. Le prince, emporté par le mouvement, se secoue aussi et l'oubli, introduit dans son oreille, sous la forme d'un pois chiche, tombe. Et il la reconnaît, enfin. «C'est elle qui m'a sauvé !» Et d'ajouter : — C'est elle que je veux épouser ! Il lui raconte toute son histoire. Le jour même, on emmène Loundja au palais où le prince l'épouse. Après la noce, Loundja se rend au palais de son père l'ogre et récupère tout ce qu'il possédait comme biens. Elle vit heureuse avec son époux. (à suivre...)