Objectif n La nécessaire adaptation du secteur de l'enseignement supérieur au marché de l'emploi a été le thème d'une conférence internationale, hier, à Biskra. MM. Louh et Harraoubia, respectivement ministre du Travail et ministre de l'Enseignement supérieur, ont affirmé que les ressources humaines annuellement formées par les universités et mises sur le marché de l'emploi constituent «un réel défi qu'il faut sérieusement penser à prendre en charge». «Nous voulons parvenir à une adaptation entre le marché de l'emploi et les formations universitaires», a souligné Tayeb Louh qui a ajouté : «Il existe, sans nul doute, un lien étroit entre d'un côté l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle et, de l'autre, le marché de l'emploi.» Le ministre du Travail a souligné les efforts de l'Etat quant à assurer une meilleure insertion pour les diplômés ; une volonté qui s'est traduite par l'adoption par le gouvernement du Plan de l'emploi et de la lutte contre le chômage conçu par son département. L'Etat dans un souci de prendre en charge la catégorie des demandeurs d'emploi parmi les jeunes diplômés des universités au même titre que les "sans qualifications", a mis en place, à cet effet, plusieurs dispositifs dont l'Angem, l'Ansej et la Cnac. Le bilan de ce plan jusqu'au 30 septembre passé, fait état, note le ministre, du placement de 237 112 demandeurs dont 34 506 diplômés universitaires. Pour sa part, M. Harraoubia a affirmé que le secteur de l'enseignement supérieur a connu des réformes «profondes» dont celle dirigée vers la valorisation des ressources humaines par l'amélioration des connaissances et le rapprochement de l'université de son environnement dans toutes ses composantes sociale, culturelle et économique. Il a estimé que le thème de l'employabilité et de l'insertion professionnelle des diplômés est «une notion inventée» et s'inscrit en droite ligne dans le cadre des réformes universitaires et des «efforts d'ouverture» de l'institution universitaire sur le tissu économique pour «mieux répondre aux exigences du développement national». M. Harraoubia a mis en valeur la nécessité que l'étudiant s'arme d'une qualification de haute qualité qui lui permettra ainsi de s'imposer sur le marché de l'emploi. A ce propos, M. Louh a estimé que les savoirs acquis par l'étudiant sont censés être «très solides» pour lui assurer l'intégration dans le monde du travail «avec compétence». «Le diplôme d'ingénieur est équivalent à celui d'ingénieur d'Etat» n Il n'existe aucune différence entre ingénieur et ingénieur d'Etat, a déclaré, hier, à l'intention des étudiants, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Interpellé par des étudiants de la faculté des sciences et des sciences de l'ingénieur de l'université de Biskra sur la mention «ingénieur» mentionnée sur le diplôme obtenu en fin d'études en graduation, le ministre a souligné que la question «se traite à l'échelle nationale» et qu'en fait, «il n'existe aucun problème». Le ministre a précisé en outre que «le terme ingénieur d'Etat était utilisé pour faire la distinction d'avec ingénieur d'application» or, a-t-il ajouté, «la formation d'ingénieurs d'application a cessé et les institutions universitaires se sont depuis contentées du terme ingénieur». M. Harraoubia a souligné, par ailleurs, qu'il n'y a aucune objection à mentionner le terme «ingénieur d'Etat» sur les diplômes.