Litige n Le problème des logements squattés durant la crise de Kabylie, est l'un des dossiers épineux que doit gérer l'administration. Les indus occupants refusent de quitter les lieux en organisant des rassemblements et, dans certains cas, l'administration est déboutée par la justice pour absence d'acte de propriété sur certaines cités qui ont été squattées. Les occupants de ces logements savaient-ils que le maître d'ouvrage ne dispose pas de ce fameux document et que donc ils ne risquent rien devant la justice ? Une chose est sûre il s'agit là d'une faute qui doit servir de leçon. Cela dit, selon l'Opgi, le nombre de logements squattés dans la wilaya de Tizi Ouzou est de 1 200 et le nombre d'expulsions exécutés se limite à 37. Selon la même source les 1 200 logements sont répartis sur 5 daïras, à savoir Tizi Ouzou avec 275 unités, Draâ El-Mizan avec 197 unités, Azazga avec 170 unités Draâ Ben Khedda avec 148 unités et enfin Boghni avec 121 unités. Après le retour au calme dans la wilaya de Tizi Ouzou, soit à partir de 2004, la procédure de récupération de ces biens a été engagée par voie de justice. A ce jour, le nombre de procédures engagées (en fonction de l'identification du squatteur) est de 884. La justice a prononcé 847 décisions d'expulsion dont seulement 37 ont été exécutées. Par ailleurs, 400 dossiers dont 160 en appel sont en instance de jugement. Par ailleurs il est à signaler que sur les 1 200 logements squattés, seulement 72 ont été attribués. Le wali a ordonné aux chefs de daïra qui président les commissions de distribution de logements d'attribuer ces derniers aussitôt la construction achevée et les raccordement aux différents réseaux réalisés afin d'éviter que des logements achevés ne soient exploités ou dégradés faute d'attribution. Il faut dire que la forte demande sur le logement dans la wilaya de Tizi Ouzou et l'offre insignifiante des années précédentes a fait que les APC hésitaient à afficher la liste d'attribution. Un affichage suivi, dans la majorité des cas, par des contestations et des fermetures de sièges d'APC. Mais depuis le lancement de la formule de l'aide à l'habitat rural où un quota de 20 000 logements a été accordé à la wilaya de Tizi Ouzou et l'autorisation de construction à la verticale, la pression a beaucoup diminué, c'est dire que cette formule répond aux spécificités de la région ou la plupart des terrains relèvent de la propriété privée. Le hic est que le bénéficiaire doit d'abord réaliser 20% des travaux avant de bénéficier de la première tranche de l'aide de la Caisse nationale du logement qui était de 500 000 DA et qui a été revue à la hausse pour atteindre 700 000 DA. Si les uns réussissent à se débrouiller la somme nécessaire pour les travaux de terrassements, d'autres – et il s'agit des familles à faibles revenus – attendent avec impatience la réalisation de logements sociaux.