Comme toutes les couleurs, le jaune a un symbolisme ambivalent : tantôt positif, tantôt négatif, en fonction des objets qui lui sont associés. Ainsi, quand il est représenté par le soleil, le beurre ou l'or, il symbolise la force, la douceur et la fortune. Mais quand le jaune colore le visage ou des parties du corps, il représente la maladie et la mort, à cause de la pâleur du malade ou de celle du cadavre. En Egypte, les rayons du soleil étaient considérés comme la semence du dieu Ra, le dieu Soleil, qui fécondait la terre. D'une façon générale, le jaune était la couleur de tous les dieux solaires, Ra, en Egypte, Apollon chez les Grecs, les dieux solaires des Incas et des Aztèques. La couleur jaune est aussi celle de la fertilité, parce que c'est la couleur des champs portant les récoltes. Autrefois, en Chine, l'un des rites destinés à assurer la fécondité du couple, consistait à revêtir de jaune les nouveaux mariés et à recouvrir d'oreillers et de couvertures jaunes leur couche, comme pour simuler les champs. Mais en Chine, comme ailleurs, le jaune est également vu comme la couleur du déclin, de la vieillesse et de la mort. Dans les traditions orientales, les animaux psychopompes, c'est-à-dire chargés de guider les morts dans l'au-delà, étaient de couleur jaune. Les Egyptiens peignaient de jaune et de bleu les chambres funéraires : jaune pour la mort, bleu pour assurer l'éternité. Cette tradition du jaune mortuaire se retrouve dans la religion catholique où les morts étaient conduits au milieu d'objets dorés : croix, ciboire, chasuble du prêtre…