La nécessité d'arrêter une «stratégie de lutte contre le vol et le trafic des biens culturels» a été soulignée, hier, par des universitaires lors de la seconde et dernière journée d'une table ronde internationale consacrée à l'inventaire archéologique. Cette stratégie doit être élaborée, ont estimé des enseignants et des chercheurs en archéologie, «en concertation avec la justice, la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et les services des douanes». Le vol et le trafic des biens culturels représentent, à la fois «un fléau et un dommage aux implications et aux incidences nationales et internationales», ont-ils ajouté. Des quantités considérables d'objets archéologiques et d'œuvres artistiques ont quitté clandestinement le territoire national, a indiqué de son côté le directeur de la conservation et de la restructuration du patrimoine culturel au ministère de la Culture. La lutte contre ces actes malveillants a enregistré ces dernières années des résultats «probants», a précisé Mourad Betrouni sans toutefois révéler le nombre de vols, ni les pièces archéologiques récupérées. S'agissant de la mise en valeur des biens archéologiques protégés en Algérie (Ksour, Casbah, monuments historiques, parcs culturels, etc.), il a été recommandé la nécessité d'associer et d'encourager les populations par des mesures incitatives en direction des métiers de l'art et de l'artisanat pour faire du patrimoine culturel un facteur déterminant de l'identité culturelle et une ressource économique potentielle à sauvegarder. Les expériences consacrées à l'établissement des inventaires archéologiques dans divers pays méditerranéens, en France et en Tunisie, notamment, ont été également exposées lors des travaux de cette manifestation organisée par l'université de Guelma dans le but d'améliorer la qualité de la formation des étudiants de cette filière et d'échanger le savoir-faire entre les équipes de recherches archéologiques des pays participants.