Des inventaires des biens culturels sont dressés actuellement selon les normes internationales en vigueur pour la protection du patrimoine culturel de toutes formes de pillage. Le ministère de la Culture a pour vocation de rassembler toute la matière qui permettra d'éclairer l'ensemble des problématiques de la vie en prenant garde d'associer la préservation du patrimoine de la collection nationale à l'élaboration de ce qui deviendra les mémoires des personnes. Aujourd'hui, la richesse est de la mettre en lumière au regard du passé. Si on prend effectivement l'histoire collective en main, alors, autant reconstituer une mémoire collective de notre histoire. C'est dans ce cadre que la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a annoncé samedi à Alger que «970 pièces archéologiques ont été récupérées jusqu'à ce jour». Dans une allocution prononcée à l'ouverture d'un séminaire de formation au profit de la Police judiciaire et de la Police des frontières sur la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel national, Mme Toumi a relevé «l'existence d'une pièce archéologique aux Etats-unis et de deux autres en France» ajoutant que «ces deux dernières ont été volées en 1985 d'un musée d'Oran et n'ont pas été restituées à ce jour». Soulignant la nécessité de la coordination des efforts des parties concernées pour la protection du patrimoine culturel national, matériel et immatériel, la ministre a estimé que «le patrimoine est une preuve irréfutable de notre identité nationale». Par ailleurs, Mme Toumi a indiqué que «des inventaires des biens culturels sont dressés actuellement selon les normes internationales en vigueur pour la protection du patrimoine culturel de toutes formes de pillage». Elle a également mis en avant le rôle de la Sûreté nationale dans la lutte contre toutes formes de criminalité et atteintes au patrimoine culturel national tels le pillage et le trafic illicite vers l'étranger. Rappelant la loi de 1998 sur la protection du patrimoine culturel, renforcée en 2003, par des textes de loi exécutifs, la ministre a précisé que «l'Algérie avait déjà ratifié en 1974 la Convention internationale sur l'interdiction d'importation, d'exportation et de vente des biens archéologiques». Mme Toumi a souligné, par ailleurs, «l'importance de la coordination des efforts avec tous les corps de sécurité et la Douane pour la préservation du patrimoine de la collection nationale et oeuvrer à son enrichissement et sa valorisation, appelant à ne pas faire trafic de ces pièces archéologiques précieuses». Par ailleurs, Mme Toumi a mis en exergue le rôle des cinq cellules régionales créées par la Gendarmerie nationale pour la préservation du patrimoine, notamment celle du Parc national du Tassili et Ahaggar, ajoutant qu'«un séminaire international sur la lutte contre le trafic des pièces archéologiques sera organisé en 2008». Pour sa part, le représentant de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) a souligné «l'importance de cette formation de 30 jours destinée aux différents services de la police qui permettra de s'enquérir des moyens et méthodes à même de protéger ce patrimoine natio-nal». Il a rappelé dans ce sens «les efforts consentis pour la préservation du patrimoine qui est exposé», a-t-il dit, «au pillage des réseaux locaux et étrangers». Il a, par ailleurs, appelé à un contrôle rigoureux, et plus particulièrement au niveau des frontières en assurant aux fonctionnaires en charge de la préservation du patrimoine, des cycles de formation et en établissant un programme théorique et pratique. Plusieurs communications portant, notamment sur le dispositif administratif et juridique mis en place pour la protection du patrimoine, seront présentées au cours de cette rencontre organisée par la Dgsn, en collaboration avec le ministère de la Culture. L'objectif de cette collaboration est donc de reconnaître la valeur patrimoniale de ces pièces archéologiques et de mettre en oeuvre une méthodologie de leur sauvegarde et de récupérer ce qui a été perdu. Cette collaboration sera aussi le levier d'une politique d'ouverture, de valorisation, mais aussi de promotion du savoir-faire en matière de haute valeur patrimoniale.