La Cour constitutionnelle thaïlandaise a ordonné, ce mardi, la dissolution du parti au pouvoir et interdit au Premier ministre, Somchai Wongsawat, d'exercer toute activité politique pendant cinq ans. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a été dissous, officiellement en raison de fraudes électorales commises par certains de ses cadres lors des législatives de décembre 2007, qui avaient mis fin à quinze mois de junte militaire. Le verdict a été rendu alors que la tension politique ne cessait de monter à Bangkok entre partisans et adversaires du gouvernement. Un nouvel attentat à la grenade a fait 1 mort et 22 blessés dans la nuit à l'aéroport Don Mueang (vols intérieurs), occupé par des manifestants. La fermeture de cet aéroport et de celui de Suvarnabhumi (vols internationaux) a piégé, en Thaïlande, de nombreux passagers. A l'aéroport international, des milliers d'opposants ont salué par des ovations le verdict de ce mardi. M. Somchai a déclaré qu'il acceptait cette décision «inattendue». «Mon devoir est terminé. Je suis un citoyen ordinaire» a dit M. Somchai, 61 ans, depuis la ville de Chiang Mai (nord de la Thaïlande), où il était retranché depuis la semaine dernière. Deux autres formations politiques, alliées du PPP, Chart Thai et Matchima, ont également été dissoutes et leurs dirigeants bannis de politique. La Cour constitutionnelle se penchait depuis des mois sur des irrégularités commises par certains cadres du PPP, du Chart Thai et du Matchima lors des législatives de l'année dernière, remportées haut la main par cette coalition