Musique n Un concert de musique latino-salsa aux sons envoûtants et endiablés, animé par La Redonda, un groupe vénézuélien, a été donné, jeudi, à l'auditorium du complexe culturel Laâdi-Flici (théâtre de verdure). «C'est le résultat des traditions des Caraïbes qui, au fil du temps et après plusieurs fusions de différentes cultures, auxquelles on a rajouté quelques nouveaux instruments, ont donné naissance à la salsa, à Cuba et à Porto Rico, avant d'arriver dans les grandes villes comme Caracas...», nous dira Alex Acosta, chanteur du groupe vénézuélien La Redonda. En effet, on a pu remarquer un mélange d'instruments, preuve de ce mélange culturel, avec des instruments électriques, pour les guitares, une batterie des instruments classiques, comme le piano ou encore le violon, et aussi, des instruments «ancestraux», comme le tam tam ou la percussion. D'ailleurs, dès la 1re chanson, on a pu découvrir et apprécier l'étendue de variétés de cette musique très rythmée, entrecoupée par un magistral morceau de batterie d'André Sequera, suivi d'un autre morceau d'anthologie de violon de Gilberto Mora. Dès l'entame de la 2e chanson, le très «électrique» chanteur, invite tout le monde à danser, salsa oblige, et c'est à croire que le public n'attendait que ça pour danser sur des airs latino- entraînants, que même Son excellence monsieur l'ambassadeur du Venezuela n'a pu contenir : «J'adore la salsa, et on ne peut pas écouter cette musique, qui est une danse aussi, sans bouger, c'est plus fort que nous»,dira-t-il fièrement. Au fil des minutes, le groupe et le public, se sentant de plus en plus à l'aise et en fusion, se laissaient entraîner par cette musique envoûtante, transpirant encore et encore, en passant très facilement de la salsa, à la salsa-reggae, en passant par la salsa hip-hop, avec une harmonie déconcertante, d'où, la tenue très «rap» d'Alex Acosta, avec casquette sur le côté, jean taille très basse et T-shirt relâché. «Il y a beaucoup de sang noir au Venezuela, issu d'esclaves noirs venus il y a 4 siècles, et il y a aussi des îles franco-anglaises aux Caraïbes. De plus, nous sommes un groupe de jeunes, d'où cette fusion de musique africaine, de reggae et de hip-hop», nous dira le leader du groupe avant d'enchaîner : «Nous voyageons beaucoup, et nous nous produisons un peu partout dans le monde, et à chaque fois nous essayons de nous inspirer de la culture de ce pays hôte, et là, en Algérie en l'occurrence, nous avons écouté et beaucoup apprécié le raï, qui est une musique très rythmée et de laquelle, j'en suis sûr, nous pourrons extraire d'excellentes choses, et croyez-moi, nous la mettons dans nos bagages.» Il est à noter aussi, que parmi tous ces gens-là qui dansaient, il y avait des «spécialistes» de la salsa-danse, avec une véritable démonstration corporelle et de déhanchement, ce qui fera dire à un passionné : «C'est un plaisir pour les oreilles, c'est un plaisir pour les yeux...que du bonheur.»