Résumé de la 20e partie n Peu de temps après son mariage, le mari de Karima, Salah, est victime d'un accident de la circulation. Il est dans un état critique. Le soir même, il meurt. Pour Karima, le coup est dur. Elle qui désespérait de fonder un foyer et qui croit avoir trouvé l'homme idéal, voilà qu'il meurt… Sans avertir, sans crier gare. — Je suis maudite, dit-elle à sa mère… Le sort s'acharne sur moi ! — C'était écrit, dit tristement Daouia — Non, je suis maudite… Elle secoue la tête. — D'abord cette faute que j'ai commise… — Tu ne savais pas ce que tu faisais… Il t'avait promis le mariage ! — Il y a aussi ce garçon que j'ai abandonné ! — Tu ne pouvais pas faire autrement ! — Je l'ai privé de sa mère… — C'était écrit, mektoub ! Karima s'insurge. — Tu ne crois que c'est trop, ce sort qui s'acharne contre moi ? — Ne blasphème pas ! La jeune femme éclate en larmes. — Me voilà revenue à la case départ ! — Il faudra penser, maintenant à ton avenir ! — Quel avenir me reste-t-il ? Je te le répète, je suis maudite ! Mais Daouia doit trouver un arrangement. Les beaux-parents de Salah viendront habiter avec elle, le temps qu'elle passe la retraite de deuil. — Après, dit Daouia, tu reviendras à la maison ! Comme l'exige la tradition, durant toute la retraite, Karima sort très peu. En tout cas, elle doit obligatoirement passer ses nuits dans la maison de son mari. La villa, naguère animée, tombe dans le silence. Même la petite Sarah ne babille plus comme à son habitude. De temps à autre, elle lance : — Papa ! Karima se met aussitôt à pleurer. — Ma pauvre petite, tu ne le reverras plus, ton papa… La mère de Salah est affligée. — Pauvre enfant… Elle a perdu sa mère et voilà qu'elle perd son père. Elle n'a plus personne au monde ! — Vous êtes là, toi et son grand-père ! — Hélas, nous ne sommes pas éternels ! — Il y a ses tantes et son oncle ! — Ils vont se marier, ils auront leurs enfants ! Karima pleure. Elle a aussitôt l'image de Salah lui recommandant la petite. — Je la prendrai avec moi ! — Ce n'est pas raisonnable, toi aussi, tu te marieras… Tu auras des enfants ! — J'ai fait une promesse à Salah ! (à suivre...)