De petites escarmouches se poursuivaient, ce jeudi matin, entre des jeunes et la police aux abords de l'Ecole polytechnique, dans le centre d'Athènes, pour la sixième journée consécutive, après la mort d'un adolescent, tué par un policier. Selon une source policière, l'Ecole polytechnique, ainsi que quinze établissements universitaires et cent lycées à Athènes et Salonique, au nord du pays, sont occupés depuis le début de la semaine par des étudiants et des jeunes, en signe de protestation à la suite de la mort d'Alexis Grigoropoulos, tué samedi par balle par un policier. A Salonique, quelques dizaines de jeunes étaient toujours retranchés dans l'université de la ville. Des déprédations ont eu lieu dans cet établissement, devant lequel des affrontements se sont déroulés depuis le début de la semaine entre des jeunes et la police. Plusieurs professeurs de l'établissement ont indiqué aux médias locaux que leurs bureaux ont été saccagés et leurs archives déchirées. Selon la loi en Grèce, la police ne peut pas intervenir dans les universités. Hier, mercredi, des accrochages entre des jeunes et la police avaient encore eu lieu lors des manifestations organisées par les centrales syndicales, qui avaient observé une grève de 24 heures, prévue de longue date pour protester contre la politique d'austérité du gouvernement de droite. La Grèce est plongée depuis samedi dans une vague de violences occasionnant d'importants dégâts à des dizaines de banques et des centaines de commerces à Athènes et dans les grandes villes. Une baisse de la tension a toutefois été remarquée, hier, mercredi. Les affrontements se sont principalement limités aux abords des universités d'Athènes et de Salonique.