Programme n Une réunion ministérielle du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) était déjà prévue pour lundi au siège des Nations unies à New York. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira mardi au niveau ministériel sur le processus de paix au Proche-Orient, a annoncé, hier soir, l'ambassadeur des Etats-unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad. Le but sera d'adopter une déclaration «soutenant les progrès déjà faits dans le processus de paix et encourageant sa poursuite et sa conclusion positive selon les principes d'Annapolis en parvenant à la solution des deux Etats», a-t-il ajouté. Le processus d'Annapolis avait relancé en novembre 2007 dans cette ville des Etats-Unis les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Le but initial était de parvenir avant la fin de cette année à la création d'un Etat palestinien qui vivrait aux côtés de celui d'Israël dans la paix et la sécurité. Le Conseil de sécurité devait tenir des consultations ce samedi matin pour préparer le texte devant être adopté mardi, a indiqué l'ambassadeur américain. La proposition de M. Khalilzad a été aussitôt approuvée par son homologue russe, Vitaly Tchourkine, qui a souligné la nécessité «d'éviter toute pause» dans le processus de paix au Proche-Orient. «Nous soutenons la proposition des Etats-Unis de tenir une réunion ministérielle mardi», a-t-il dit. «Nous espérons que cette réunion résultera en l'approbation d'un document par le Conseil de sécurité.» Une réunion ministérielle du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) était déjà prévue pour lundi au siège des Nations unies à New York. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, dont c'est peut-être la dernière visite à l'ONU avant le départ de l'administration Bush en janvier, y passera deux jours, lundi et mardi, et rencontrera plusieurs de ses homologues, dont le Russe Sergueï Lavrov et le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana. Par ailleurs, le chef des négociateurs palestiniens Ahmad Qoreï a déclaré, hier, que les Palestiniens avaient rejeté une proposition israélienne d'un retrait de 93% de la Cisjordanie, Israël gardant les 7% restants. Ces 7% seraient destinés à garder sous contrôle israélien les gros blocs de colonies où vit la majorité des quelque 300 000 colons israéliens installés en Cisjordanie occupée, hors Jérusalem et annexée. Lors d'une rencontre avec des journalistes à Ramallah, il a affirmé en outre que les Palestiniens avaient repoussé une proposition israélienne d'accueillir seulement en Israël 5 000 réfugiés de 1948, la jugeant totalement insuffisante. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait affirmé le 15 novembre que la paix avec Israël passait par un «retrait total et global» des territoires «palestiniens et arabes» occupés par l'Etat hébreu. Les négociations de paix israélo-palestiniennes ont été relancées en novembre 2007 lors de la réunion internationale d'Annapolis (Etats-Unis). Mais aucune percée n'a été enregistrée depuis.