Avis n «Le développement durable n'est pas un retour en arrière, mais un progrès pour l'humanité qui consommera non pas moins, mais mieux.» Cette explication est du ministre de l'Energie et des Mines. Selon lui, l'ampleur des problèmes écologiques en Algérie est intimement liée au processus de développement économique et social du pays. En effet, la perspective de développement économique, dans laquelle notre pays s'est engagé depuis l'Indépendance et qui s'est renforcée ces dernières années grâce à la hausse du prix du pétrole, a été accompagnée systématiquement par des retombées néfastes sur l'environnement. De ce fait, l'Algérie est désormais appelée, comme de nombreux autres pays d'ailleurs, à s'occuper sérieusement du problème d'atteinte à l'environnement par les unités industrielles. Dès lors, un dilemme se pose aux entreprises, publiques ou privées, en ce sens qu'elles doivent satisfaire les besoins économiques d'une population en pleine croissance sans compromettre ceux des générations futures, tout en préservant leur environnement. Car, de l'avis des observateurs et spécialistes de la question environnementale, particulièrement du réchauffement climatique, la nature ne peut plus supporter le rejet de quantités énormes de déchets et de gaz à effet de serre. D'où la nécessité majeure d'une protection mondiale de l'environnement puisque les aléas climatiques n'épargnent aucune région du monde. Actuellement, les énergies renouvelables se présentent comme une meilleure alternative en dépit des budgets colossaux et les technologies de pointe qu'elles exigent. L'objectif principal de ces options est de fournir l'énergie suffisante au fonctionnement des installations industrielles. Au-delà des réglementations répressives en matière de protection de l'environnement au sein des entreprises, «il faut une transformation urgente de l'industrie mondiale», a estimé M. Ruggero Schleinder, expert et consultant allemand, dans son intervention aux travaux des assises sus-citées. Selon cet expert, l'approche défensive et sensibilisatrice adoptée jusque-là par de nombreux pays afin de mettre un terme aux agressions de l'environnement, a échoué. «Place donc à l'approche constructive consistant en la recherche de nouvelles solutions, d'innovations et à des changements économiques structurants», a-t-il suggéré. Chakib Khelil, pour sa part, a proposé certaines solutions pour faire face à ce qu'il considère comme «les grands défis de l‘avenir». «Allier croissance économique et protection de l'environnement, optimiser la gestion et l'utilisation rationnelle des ressources, restaurer la croissance sur la base des critères d'efficacité et de rentabilité intégrant les préoccupations d'équité sociale et de la durabilité écologique, développer des sources d'énergie propre et enfin contribuer à améliorer la qualité de l'environnement régional et global», sont, entre autres, les recommandations émises par le ministre de l'Energie et des Mines.