L'un d'entre eux est relatif à la réalisation de deux nouveaux gazoducs avec l'Espagne et l'Italie. Trois projets d'envergure géostratégique, liés au développement durable, sont en cours d'élaboration a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, M. Khelil, lors d'un Forum mondial Soria 21, tenu en Espagne. Le premier est relatif à la réalisation de deux nouveaux gazoducs avec l'Espagne et l'Italie en plus des deux gazoducs existant déjà. Il s'agit du gazoduc sous-marin Medgaz, qui sera accompagné d'un câble pour l'exportation d'électricité d'une capacité de 2000 MW et dont les travaux seront entamés cette année, alors que son achèvement est prévu pour fin 2007. Plusieurs lettres d'intention d'achat de gaz naturel, indique le ministre de l'Energie, ont été envoyées par des clients espagnols, français et britanniques. «Cela représente déjà 8 milliards m3/an» explique-t-il. Le second projet porte sur la réalisation d'un nouveau gazoduc, reliant l'Algérie à la Sardaigne pour desservir le Nord de l'Italie. Quant au troisième projet stratégique, il consiste en la réalisation d'un gazoduc transsaharien d'une longueur de 4400 km et d'une capacité de 25 milliards de m3/an. Ce gazoduc (Nigal) qui va relier les champs gaziers du Nigeria à la côte algérienne, en se raccordant au réseau algérien, permettra d'écouler sur les marchés européens la production gazière du Nigeria. «Ce projet s'inscrit dans l'esprit des projets structurants du Nepad visant à sortir le continent africain de sa situation actuelle», précise le ministre. En clair, toutes ces réalisations qui sont destinées à l'approvisionnement des pays de l'Union européenne, s'inscrivent dans le cadre du processus de Barcelone «Notre pays attend, en retour, plus d'investissements directs (capitaux, technologie et savoir-faire) de la part des entreprises européennes et une ouverture plus franche du marché européen à nos produits énergétiques», a-t-il poursuivi. A noter que le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, a réitéré lundi en Espagne, l'engagement de l'Algérie à promouvoir la protection de l'environnement et le développement durable. Dans une allocution lue par le P-DG de la Sonatrach, M.Mohamed Meziane, M.Chakib Khelil a souligné que la préoccupation écologique a été prise en compte très tôt au sein du secteur de l'énergie et des mines en Algérie où d'importants investissements sur les fonds propres des entreprises ont été réalisés. Dans ce contexte et s'agissant de la lutte contre la pollution par les hydrocarbures, le ministre de l'Energie a cité, à titre d'exemple, l'élimination progressive des gaz torchés au niveau des champs pétrolifères laquelle constitue une première contribution à l'effort de réduction des gaz à effet de serre. Il a relevé que l'Algérie a joué un rôle pionnier dans l'initiative internationale concernant la réduction des gaz torchés. Ces gaz qui étaient de 62 % en 1980 ne représentaient que 7 % à la fin de l'année 2004, grâce à un investissement de 225 millions de dollars, effectué au cours de la période 2002-2005. Il a noté dans le même ordre d'idées que l'Algérie a été le premier pays à initier des projets de récupération du gaz carbonique (CO2) et sa réinjection dans le sous-sol, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz dans l'atmosphère. M.Khelil a d'autre part abordé les efforts déployés par l'Algérie sur les plans législatif et réglementaire pour consacrer son engagement en faveur de l'environnement. Il a cité à cet égard la loi relative à l'électricité et à la distribution publique de gaz, promulguée en février 2002, qui prend en compte la protection de l'environnement et prévoit l'intégration des énergies renouvelables dans le bouquet (mix) énergétique du pays.