Résumé de la 51e partie n Au moment de son procès, Timothy Evans, qui s'est accusé du meurtre de sa femme, se rétracte et accuse son voisin, Christie Evans. Evans continue son récit. — Après m'avoir annoncé le décès de ma femme, Christie m'a conduit dans son appartement où j'ai trouvé effectivement le corps sans vie de Béryl… — Pourquoi n'avez-vous pas alerté la police ? — Christie ne voulait pas… Il avait peur d'avoir des problèmes ! — Qu'avez-vous fait alors ? — Je l'ai aidé à transporter le corps. Christie m'a alors demandé de lui confier ma fille. Il m'a proposé de la confier à des amis qui s'occuperaient d'elle. Le juge s'exclame. — Vous savez que votre fille a été également retrouvée étranglée ! — C'est vous qui me l'avez appris, dit Evans. — Et vous n'aviez pas protesté ! Vous avez continué à vous accuser du meurtre de votre femme ! — C'est pour protéger Christie… Et il ajoute : — De toutes façons, nous étions également responsables, ma femme et moi… C'est nous qui lui avons demandé d'intervenir ! — Mais c'est lui, si vous dites vrai, qui est le meurtrier ! Naïveté ? Folie ? Ou alors grossière manipulation pour se disculper d'un crime ou plutôt d'un double crime qu'il a réellement commis ? Christie est interrogé et, bien entendu, il nie les accusations de Evans. — Cet homme est fou ! Il ment pour sauver sa peau. — Il vous accuse aussi de pratiquer des avortements illégaux ! — C'est une calomnie ! — Alors donnez-nous votre version des faits ! Christie est embarrassé : — Je n'étais pas là quand le double meurtre a été commis ! Et il accable de nouveau son voisin. — Je vous ai déjà dit que je l'ai entendu à plusieurs reprises proférer des menaces de mort contre sa femme… — Etes-vous déjà intervenu ? — Oui… Il l'a battue également à plusieurs reprises et j'ai même dû intervenir pour l'arracher de ses griffes. Evans n'est pas un enfant de chœur puisqu'il n'est pas inconnu des services de police : il a déjà commis des larcins et il a même fait de la prison pour coups et blessures, ce qui ne l'a pas empêché, durant la guerre, de travailler comme policier. Mais de là, à commettre un meurtre… Une autopsie est pratiquée sur le corps de Béryl Evans pour vérifier si elle a subi un avortement et si, celui-ci, est confirmé, si elle en est morte. Mais l'autopsie est négative : Béryl est morte étranglée et non des suites d'un avortement. D'ailleurs , la jeune femme n'était même pas enceinte ! (à suivre...)