Résumé de la 60e partie n Lors de son procès, John Christie reconnaît avoir tué plusieurs femmes, parmi elles son épouse, Ethel, dont le corps a été retrouvé dans son ancien appartement. Christie ajoute : — mais, mais si j'ai tué ma femme, c'était pour l'empêcher de souffrir ! Le tribunal est surpris par cette réponse : Christie est-il capable d'éprouver un sentiment de pitié ? — Ma femme convulsait souvent, raconte-t-il, elle se jetait sur le sol, déchirait ses vêtements, se mettait à crier… — avez-vous tenté de la faire soigner ? — oui, mais cela ne donnait rien ! Il s'arrête un moment et reprend. — Je ne pouvais le supporter longtemps, ses cris me transperçaient les tympans… Alors, un soir qu'elle était dans cet état… Il s'arrête de nouveau. — continuez, dit le juge. — alors, j'ai pris une cordelette et je l'ai étranglée… — Vos voisins ne se sont pas aperçus de son absence ? — Si, mais j'ai raconté qu'elle était partie voir sa sœur à Birmingham… D'ailleurs, j'ai dit, quand je suis parti, que j'allais la rejoindre… — on vous a cru ? — pourquoi pas ? je suis un homme tranquille… Le juge ne peut s'empêcher de faire un commentaire. — un homme qui tue plusieurs femmes, y compris sa propre femme… Le récit de Christie laisse sceptique plus d'un : il aurait tué par pitié. Un meurtrier comme lui est-il capable de raisonner de la sorte ? L'avocat de Christie entre en jeu. — Pourquoi pas ? Quel intérêt Christie aurait à mentir, lui qui a avoué être l'auteur de plusieurs crimes ? Qu'a-t-il à gagner ? — il a bien menti au cours du procès Evans ! — c'est une autre affaire, proteste l'avocat. Mais le juge en vient justement à l'affaire Evans. Est-il le meurtrier de madame Béryl Evans, meurtre pour lequel son mari a été condamné ? — Et madame Evans, vous vous rappelez de madame Evans ? Christie ne répond pas immédiatement. — c'est l'épouse de votre voisin, Timothy Evans ? — Oui, dit-il. — A l'époque, vous aviez accusé Evans de l'avoir tué. Maintenez-vous toujours cette accusation ? — Non ! — Alors qui l'a tuée ? Il hésite, comme s'il cherchait dans ses souvenirs. Le juge doit lui reposer la question, une deuxième, puis une troisième fois. (à suivre...)