Résumé de la 50e partie n Timothy Evans s'accuse du meurtre de sa femme. On découvre non seulement le corps de sa femme, mais également celui de sa fille. La police entend quelques témoins dont John Christie, le voisin de Evans. celui-ci confirme : «Timothy Evans et sa femme, Béryl, se querellaient souvent et Evans l'a menacée, à plusieurs reprises, de l'étrangler. — vous l'avez entendu proférer cette menace ? — oui ! Et l'homme ajoute : — Et je crois qu'il a fini par mettre sa menace à exécution ! — vous croyez que c'est lui le meurtrier ? — oui, je le pense ! D'autres témoins feront des témoignages analogues. Timothy Evans est un homme brutal, il a bien pu tuer sa femme ! Mais, sa fille, il semblait l'aimer… — c'est un coup de folie ! L'instruction est vite achevée et Evans comparaît devant la cour criminelle de l'Old Bailey pour être jugé. Timothy Evans semble un autre homme. Est-il impressionné par les juges, aux perruques imposantes, qui le regardent sévèrement ou alors prend-il brusquement conscience de la gravité des faits pour lesquels il était accusé ? En tout cas, il se dresse sur ses pieds et lance sur un ton pathétique : — je n'ai pas tué ma femme ! Je n'ai pas tué ma fille ! Il y a un murmure dans la salle. — silence, dit le juge, si on ne se tait pas, je fais évacuer la salle ! Le juge lui fait remarquer sévèrement qu'il a avoué le double crime à plusieurs reprises. Et que ses aveux ont été spontanés ! — je ne les ai pas tuées ! — vous avez signé vos aveux ! — ce n'est pas la vérité ! — Alors, vous avez menti ! — Oui, dit Evans ! Et il donne une autre version des faits. — Je m'entendais bien avec Béryl, ma femme, mais elle attendait un second enfant et je n'avais pas les moyens de l'entretenir. Alors, nous avons pensé procéder à un avortement. Béryl m'a dit que notre voisin, John Christie, pouvait le faire et qu'il a promis de nous aider… La police a déjà entendu Christie qui a affirmé que Evans et sa femme se querellaient. Il accablait son voisin en disant l'avoir entendu proférer des menaces de mort contre sa femme. — J'étais au travail quand ma femme s'est rendue chez Christie, continue Evans. Quand je suis rentré, il est venu vers moi et m'a dit que Béryl est morte au cours de l'opération. Comme il travaille clandestinement, il m'a prié de ne rien dire à la police. C'est lui également qui m'a suggéré de me faire passer pour le meurtrier ! — Et vous lui avez obéi ? — Oui, dit Evans, je voulais lui rendre service ! (à suivre...)