Vivant depuis plusieurs années à l'Ouest, plus précisément à Oran, ces Kabyles n'ont cependant pas oublié leurs origines : ils préservent les mêmes rituels connus dans la Grande ou la Petite Kabylie. Amina de l'association culturelle «Numidya», qui active à Oran nous confirme cet attachement des Kabyles d'Oran à leurs traditions (art culinaire, vestimentaire et parler) Et en certaines occasions, comme les célébrations des saisons et certaines dates comme Yennayer, ils activent particulièrement. Les familles préparent le «saksou de Yennayer» avec du poulet ou du lapin di «asfal» qui veut dire «donation à Dieu qui éloigne le mauvais œil». Les légumes secs ne sont pas oubliés dans la préparation du couscous, à Oran, «ces légumes secs pris au choix vont nous apporter beaucoup de bonnes choses et de la chance». «Les absents et les morts ne sont pas écartés. Ils ont leurs cuillères sur la table, pour dire qu'ils sont dans nos cœurs ; mais les absents qui rentrent dans les prochains jours ont leur part qui les attend chez eux.» La plupart des plats exposés par l'association sont préparés à base de farine ou de semoule. «Depuis la nuit des temps, les Kabyles ont toujours cultivé du blé, de l'orge et des légumes». Parmi les plats et les mets, on cite le berkoukas cuit à la vapeur à base de viande salée et de légumes, le «tamakhlaât» qui est un couscous aux fèves et petits pois, l'«achefadh», une pâte séchée et découpée en petits morceaux et qu'on sert avec du lait. Et enfin plusieurs types de pains : à la menthe, à l'huile d'olive ou à l'oignon.