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Un espace favorable à l'émergence de nouveaux talents
Publié dans Info Soir le 17 - 01 - 2009

Filmographie n Le cinéma d'expression amazighe se définit comme étant productif, puisque 63 productions cinématographiques, toutes catégories confondues ont prétendu à une participation au festival.
Lors de la cérémonie d'ouverture de la 9e édition du festival du film amazigh, le commissaire du festival, El-Hachemi Assad, avait, dans son allocution, souligné que ce rendez-vous cinématographique est devenu, au fil des années, «un espace propice pour la création filmique et la relance du 7e art en Algérie» - ces propos ont été rapportés par l'Agence Presse Service (APS).
Au départ, il y a neuf ans, le festival n'était qu'une aventure culturelle menée par le haut commissariat à l'amzighité. C'était un rendez-vous itinérant, dont le souci premier, et à l'origine, était de rendre visible et d'encourager la production cinématographique d'expression amazighe et de la faire connaître au grand public en la diffusant à l'échelle nationale et institutionnelle.
Mais au fil des années, il semble que ce rendez-vous cinématographique a été institutionnalisé. Il a acquit un statut, celui de festival.
Ainsi, parler de ce festival qui, d'année en année, revêt une importance de plus en plus capitale tout en prenant son envol et en enregistrant un essor notable, c'est d'emblée s'interroger tant sur la création que sur la production filmique, notamment celle d'expression amazighe et où l'amazighité est porté à l'écran.
Aujourd'hui, le festival est devenu le vecteur d'une cinématographie, le révélateur d'une production qui, d'année en année, s'avère de plus en plus prolifique. Le cinéma d'expression amazighe se définit comme étant productif, puisque 63 productions cinématographiques, toutes catégories confondues, allant du long-métrage au court, et en passant par le documentaire et le film d'animation, ont prétendu à une participation au festival. 63 films ont été alors visionnés par le comité d'organisation, mais seulement 19 ont été retenus. Comme il est à noter que, selon des spécialistes, le cinéma amazigh gagne davantage en professionnalisme tant sur le plan technique qu'esthétique et thématique. Il y a recherche et diversité. Diversité, parce que ce cinéma porte à l'écran toute l'expression amazighe, à savoir le kabyle, le chaoui, le mozabite, le targui… Toutes ces expressions font la richesse de cette cinématographie. D'où la question : le cinéma amazigh est-il un cinéma algérien ou bien un cinéma régional adhérant à une appartenance identitaire et culturelle type ? Cette question nous amène à une autre, à savoir pourquoi un cinéma amazigh ? C'est simplement pour dire l'amazighité en image de la même manière qu'en mots (littérature) ou en chansons. Quant à la question de savoir si le cinéma amazigh est algérien ou pas, il est certain qu'il l'est , mais il en est une variante. «C'est un cinéma algérien mais d'expression amazighe», s'accordent à expliquer les professionnels . Si une filmographie insiste à mettre l'accent sur l'identité amazighe, une autre tient à élargir sa thématique et à figurer dans un ancrage socialement et culturellement algérien. «La maison jaune» d'Amor Hakkar illustre cette nouvelle tendance du cinéma amazigh. Ce film est réalisé en chaoui, mais il raconte l'homme. En effet, le cinéma amazigh tend aujourd'hui à s'arracher mais peu à peu des clichés culturelles et des connotations politiques ou idéologiques dont il s'est lui-même revêtis, et à se situer par rapport à une vision globale d'une expression cinématographique authentiquement algérienne.
l Le premier long-métrage en tamazight dans l'histoire du cinéma algérien remonte à 1994 avec La Colline Oubliée adapté du roman éponyme de Mouloud Mammeri par Abderahman Bouguermouh. Mais le projet de réaliser ce film date de 1968 où le cinéaste dépose le scénario à la Commission de Censure du Scénario, en précisant à celle-ci, dans une lettre d'intention, que le film ne peut se faire qu'en langue kabyle. Le projet lui est refusé et est rejeté sans explication. Vingt-ans plus tard, Abderahman Bouguermouh reformule son désir de tourner le film et en kabyle. C'est alors qu'on lui accorde l'autorisation de tourner La Colline Oubliée en berbère, et c'est alors que commence l'aventure du cinéma amazigh, où ce dernier, Abderahman Bouguermouh, est considéré comme le pionnier. Plus tard, et en 1995, le cinéaste Belkacem Hadjadj réalise Machahou, suivi d'une année après, en 1996, de La Montagne de Baya de Azzedine Meddour. On enregistre bien plus tard d'autres long-métrages en tamazight, à savoir Si Mohand Ou M'hand l'insoumis de Yazid Khodja et Rachid Benallal ou La Maison jaune d'Amor Hakkar. Toutes ces productions enrichissent la filmographie amazighe et marque une cinématographie naissante que le festival du film amazigh œuvre à développer et à promouvoir. C'est un festival qui, en s'engageant, soutient les initiatives et expériences créatrices et encourage les expressions et tendances cinématographiques. En somme, c'est un espace favorable à l'éclosion de nouveaux talents ou la confirmation d'autres.


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