Evénement n L'hôtel El Aurassi d'Alger a abrité, les 14 et 15 janvier 2009, une conférence sur le sujet. Organisée avec le soutien des laboratoires Sanofi Aventis, cette rencontre a vu la participation de deux sociétés savantes : la Société algérienne de dermatologie (SAD) et l'Association nationale des allergologues privés (ANAP). Pourquoi cette conférence ? «Parce que ces maladies de la peau que sont les urticaires chroniques sont fréquentes, invalidantes et constituent pour la collectivité des coûts de santé importants en raison du fait qu'elles sont d'un diagnostic complexe. Et donc, il était important de réunir l'ensemble des experts algériens ainsi que trois experts étrangers», a déclaré en marge des travaux de la conférence le Pr. Douagui. Il a ajouté : «L'objectif est de faire l'état des lieux des connaissances en matière de diagnostic, de traitement et de prévention de telle manière à élaborer des recommandations, d'abord vers les médecins généralistes et les médecins spécialistes des CHU et des structures hospitalières de santé publique et des médecins privés, sur comment prendre en charge, au moindre coût, pour faire des examens difficiles parce qu'on fait l'état des lieux des connaissances actuelles.» Dans son allocution inaugurale, le professeur Arrada, doyen de la faculté de médecine d'Alger, a insisté sur la nécessité de donner un niveau de formation de qualité aux médecins sur le terrain et aux étudiants en voie de formation. Un autre problème a été soulevé concernant le manque de données sur cette maladie. «Force est de constater, malheureusement, que nous n'avons pas de chiffres sur l'incidence et la prévalence de ces maladies en Algérie et dans les pays du Maghreb», a regretté le professeur qui ajoute : «C'est pour cette raison que cette conférence de consensus est un élément important de réunir l'ensemble des spécialistes pour faire l'état des lieux et ressortir avec des recommandations.» Certaines des recommandations de cette conférence de consensus doivent être adressées aux ministères de tutelle dont le ministère de la Santé, et ce, concernant les aspects de diagnostic, de traitement et de prise en charge, a souligné le Pr. Douagui, qui précise que ces recommandations intéresseront d'autant plus le ministère de la Santé qu'elles lui permettront de faire des économies importantes. Autres ministères concernés par les recommandations : le ministère de la Recherche scientifique concernant l'aspect lié à la formation, et de la Sécurité sociale en raison du fait que ces maladies, en plus d'être chroniques, sont également lourdes et qu'il y a lieu de penser à avoir des remboursements et une protection sociale par le biais de la carte Chiffa, a noté M. Douagui.