Une journée de formation médicale en dermatologie, la première du genre, a été organisée à la salle de conférences de l'hôpital Benyoucef Benkhedda de Berrouaghia (23 km au sud de Médéa) et animée par le professeur Ismaïl Benkaïdali, président du service de médecine dermatologique, au CHU Mustapha Bacha et président de l'Association nationale des médecins dermatologues. Lors de son discours inaugural, le wali de Médéa a appelé tous les acteurs à se mobiliser car il s'agit d'un sujet d' une extrême importance. Il a estimé que des recommandations efficaces doivent être prodiguées pour juguler ces maladies. A ce sujet, il a déclaré que, dans le but de prendre en charge les citoyens, des projets de grande envergure sont lancés à travers la wilaya notamment au service dermatologique. De son côté, le Pr Benkaïdali, qui est aussi président de la société algérienne de dermatologie (SAD), a souligné l'importance de cette journée afin d'élargir le champ scientifique, « cette rencontre nous permet d'échanger des idées et trouver les moyens propices pour mieux prendre en charge les patients ». Le Pr Benkaïdali, pionnier en la matière, a déclaré que « l'Algérie demeure l'un des seuls pays en Afrique où le malade souffrant des maladies de la peau telles que les mycoses cutanées superficielles, le pityriasis versicolore et les dermatites seborrheïques est pris en charge totalement ». Louant le rôle de première importance du secteur privé dans la lutte contre ces maladies, il déclare : « Sans le privé, ce serait la catastrophe ». En outre, il a affirmé qu'en Algérie, « ce ne sont pas les moyens qui font défaut car ils existent, mais ce sont les médecins qui manquent, nous avons besoin de plus de 1000 dermatologues en Algérie ». Le doyen de la dermatologie a souhaité la réalisation d'un laboratoire national pour le contrôle des produits cosmétiques au même titre que les médicaments.