Conseil n Au cours de la conférence tenue à l'hôtel El Aurassi, les spécialistes ont recommandé à leurs collègues d'éviter de faire des bilans lourds et très coûteux qui, souvent, s'avèrent même inutiles. Ils estiment qu'il ne faut pas faire systématiquement des bilans allergologiques qui sont le plus souvent inutiles. Les praticiens reconnaissent, dans le même temps, que ces pathologies – du moins avant qu'ils ne s'intéressent à elles - leur causent de sérieux problèmes au niveau de leurs services. Parmi les autres objectifs sur lesquels ont insisté les spécialistes réunis en conclave à Alger : veiller à contribuer à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, que ce soit à l'hôpital ou en médecine libérale. «Si nous, experts, sommes confrontés à ces difficultés diagnostics et thérapeutiques, que dire alors de ces médecins généralistes qui, dans leurs cabinets médicaux doivent être confrontés à cette même problématique?» s'est interrogé le Pr. Douagui qui ajoute : «C'est pour cette raison que des recommandations simples doivent être faites par les experts en vue d'éviter toutes ces difficultés». Des recommandations simples, mais surtout réalisables, sur le terrain. Entre autres recommandations de la conférence, le Pr. Douagui préconise de rédiger et de diffuser à tous les médecins généralistes et spécialistes du pays l'état des dernières connaissances médicales. Selon le professeur, qui a participé à une conférence internationale de consensus sur le diagnostic et le traitement des urticaires chroniques les 2 et 3 décembre 2008 à Berlin (Allemagne), cette réunion d'experts du monde entier lui a permis d'avoir une certaine idée des autres expériences en la matière. Il a surtout apprécié les recommandations qui ont sanctionné cette 4e édition qu'a abritée la capitale allemande. À ce propos, il suggère à ses collègues d'appliquer ces recommandations internationales en tenant toutefois compte de nos conditions, de notre environnement et de nos modes d'exercices «qui ne sont pas nécessairement les mêmes que dans les pays du nord de la Méditerranée», a affirmé le Pr. Douagui. Ce dernier préconise en outre que les recommandations devant sanctionner leur réunion doivent également être communiquées aux autorités du pays, en premier lieu le ministère de la Santé, en vue de leur diffusion. Il est également important d'associer le ministère de l'Enseignement supérieur selon le Pr. Douagui, qui souligne que ledit département par la voix du Doyen de la faculté de médecine a déjà fait part d'une première proposition en vue d'une association commune des spécialistes à cette pathologie qui intéresse beaucoup de spécialités du domaine médical. Selon le Pr. Douagui, il est necessaire «d'aller dans le sens de la formation des médecins généralistes et, donc, de multiplier ces formations médicales continues à travers tout le territoire national». À noter qu'une soixantaine de spécialistes algériens entre pneumologues, allergologues, dermatologistes, pédiatres, immunologistes, pneumo-allergologues et pharmaciens, ont pris part à cette conférence de consensus sur les urticaires. l Six ateliers ont été constitués par les experts pour mieux cerner la problématique . Le premier atelier s'est intéressé à la définition, la classification et l'épidémiologie des urticaires chroniques. Deuxième thème : les aspects immunologiques et physiopathologiques des urticaires chroniques ; le 3e thème concerne les aspects cliniques, les examens et les bilans qu'il faut faire pour diagnostiquer ces urticaires chroniques ; le 4e atelier s'est penché sur la problématique de savoir quelles sont les thérapeutiques actuelles pour la prise en charge des urticaires chroniques ; le 5e atelier a traité des aspects particuliers des urticaires chroniques sur l'enfant et enfin, le 6e atelier a trait à la qualité de vie, à la prévention et aux aspects de recherche des urticaires chroniques.