L'urticaire est l'une des affections dermatologiques les plus fréquentes. 15 à 20% de la population fait au moins une poussée aiguë au cours de sa vie, motivant 1 à 2% des consultations de dermatologie et d'allergologie. Cette maladie, considérée par les spécialistes comme maladie chronique, fréquente et invalidante, constitue, a estimé le Pr Habib Douagui, président de la Fédération maghrébine d'allergologie et chef de service de pneumo-allergologie au CHU de Beni Messous, pour la collectivité des coûts de santé importants parce qu'elle est d'un diagnostic complexe. La recherche de facteurs déclenchants constitue la pierre d'angle de toute la mise au point. Les thérapeutiques disponibles peuvent soulager le patient et améliorer sa qualité de vie, mais certains professionnels de la santé pensent que le traitement est l'éviction. C'est dire l'importance de trouver une cause à cette affection dermatologique. Ainsi, la Société algérienne d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique et la Société algérienne de dermatologie ont organisé conjointement, hier à l'hôtel Aurassi, la conférence nationale de consensus sur le diagnostic, le traitement et la prévention des urticaires chroniques. L'objectif de cette conférence, selon le professeur Douagui, est de faire l'état des lieux des connaissances en matière notamment de diagnostic, de traitement et de prévention, et de quelle manière sortir par des recommandation qui toucheront les médecins généralistes et spécialistes des CHU et des structures hospitalières de la santé publique et des médecins privés pour leur expliquer comment prendre en charge cette affection au moindre coût sans procéder à des examens inutiles. Les travaux de cette conférence se sont déroulés en six ateliers traitant, entre autres, de l'épidémiologie des urticaires chroniques en Algérie, dans les pays du Maghreb et dans le monde, les mécanismes immuno-physiopathologiques de ces affections, ses manifestations cliniques, le bilan para-clinique et allergologique, le traitement et l'éducation et prévention de cette maladie dermatologique. Ont pris part à cette rencontre scientifique, animée par des experts algériens et étrangers, des dermatologues, des allergologues, des pédiatres, des pneumo-allergologues, des immunologistes et des internistes. A l'issue des travaux de cette conférence, des recommandations seront faites aux autorités de tutelle pour améliorer la prise en charge des malades, au ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique pour organier des rencontres de formation en la matière, et au ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour une protection sociale des patients. N. B.