C'est sans doute par l'Egypte que le palmier est entré au Maghreb. «Il s'est répandu dans le nord du Maghreb pour atteindre, à partir de la Saoura, l'drar mauritanien ; des oasis libyques, il a pénétré dans le Sahara vers Koufra et le Tchad (Tibesti, Borkou), vers le Sahara algérien (Tassili, Ahaggar), le Mali (Adrar des Ifoghas) et le Niger (Aïr)» (E. Bernus). Dans l'art rupestre saharien, le palmier est associé aux Garamantes, et notamment, dans le site de Oued Djerat, au Tassili, à un char dit au galop volant. Cette association a fait supposer que le palmier a pu être introduit, il y a 1300 -1200 ans avant J.-C. Mais la culture du palmier est sans doute beaucoup plus ancienne. Le palmier est l'arbre providentiel du désert. Son fruit constitue un aliment de base, comme la figue sèche, au nord. Les noyaux servent de nourriture pour les chameaux, les chèvres et les autres ruminants. On les utilise aussi comme combustibles, pour alimenter, les soirs d'hiver le feu, exactement comme on le fait, au nord, avec les noyaux d'olive. On utilise les palmes pour fabriquer des palissades et des clôtures, les palmes non dépouillées servent à couvrir les toits des cours ou des huttes, on les utilise aussi comme bois de chauffage.