Fraude Un nouveau poinçon sera utilisé par l?administration fiscale. Combien sommes-nous à avoir été peut-être arnaqués en achetant de l?or ? La peur est légitime au lendemain de l?annonce par M. Bouderbala, directeur général des impôts, faisant état d?un gros trafic d?or en Algérie. «Des quantités d'or, frauduleusement importées et de moindre qualité, sont poinçonnées à l'aide de faux appareils par des fraudeurs, portant ainsi atteinte à l'économie nationale», a-t-il déclaré hier mercredi à Oran en marge de la journée d'étude sur la loi de finances 2004. Pour lutter contre la fraude et garantir la qualité de l?or «un nouveau modèle de poinçon sera prochainement utilisé par l?administration fiscale», a-t-il ajouté. Expliquant les raisons du remplacement de ce poinçon, M. Bouderbala a estimé que «ce dernier, datant de plusieurs années, est complètement dépassé au vu des techniques appliquées aujourd'hui dans ce domaine». Des artisans bijoutiers, sans scrupules, achètent des lingots d?or de mauvaise qualité et les font écouler «légalement» sur le marché grâce à un poinçon vétuste. A l?origine, ce trafic est facilité par l?anarchie qui règne en matière de fabrication et de commercialisation de l?or en Algérie. En effet, pour contourner le principe du quota, des artisans bijoutiers, ne se limitant pas à la quantité qui leur est assignée, optent pour l?astuce du mélange du métal au mépris de la législation qui autorise les 18 carats.