Si Sir Alex Ferguson capitalise plus de vingt ans à la tête de Manchester United ou si Arsène Wenger entame sa douzième saison chez les Gunners d'Arsenal avec une proposition d'un contrat à vie, chez nous, même un entraîneur titré saute, souvent selon les sautes d'humeur des dirigeants. Prenons juste la saison écoulée : tous les clubs consacrés par un trophée ou une accession ont perdu leur staff. Moussa Saïb, champion d'Algérie avec la JSK, est allé monnayer (pas pour longtemps) son savoir-faire du côté de l'Arabie saoudite, avant de revenir pour coacher les Canaris durant une mi-temps (à Bordj Bou-Arréridj) puis de s'éclipser. El-Hadi Khezzar, vainqueur de la coupe d'Algérie avec la JSM Béjaïa n'a pas poursuivi son aventure avec le club phare de la Soummam pour des considérations confuses (on parla de problèmes d'argent), même s'il avait annoncé sa démission avant la finale contre le WA Tlemcen. Parmi les quatre clubs qui ont accédé en Nationale Une, aucun n'a conservé son entraîneur : Rouabah et le MC El-Eulma, Cherradi et le MSP Batna, Lounici et l'USM El-Harrach et Latrèche et le RC Kouba. Bien que ce dernier a été suspendu, selon la réglementation, à la suite de l'affaire Khelidi qui a opposé la FAF au RCK. Ce dernier club, pour l'anecdote, a connu le passage de trois techniciens (Aït Djoudi, Hammouche et Chérif El-Ouazzani) avant l'entame de la saison qui sera faite avec Mihoubi. Celui-ci ne tiendra pas longtemps puisqu'il jettera le tablierpour être remplacé par le Français Christian Dalger. Enfin, on peut évoquer le cas exceptionnel de Rachid Bouarrata, qui avait pris en main les destinées du CA Bordj Bou-Arréridj en début de saison, un entraîneur qui n'a plus terminé une saison depuis 17 ans ! Soit depuis le titre de champion d'Algérie qu'il a décroché avec le MO Constantine en 1992, et dire que le Roumain de la JSK Ziwotko avait battu tous les records de longévité à la barre technique d'un club algérien en passant plus d'une douzaine d'années chez les Canaris du Djurdjura.