65 milliards de dinars sont nécessaires pour la modernisation du transport ferroviaire qui, au fil des années, et pour différentes raisons, – dont la vétusté du matériel roulant – a accusé un retard important. Une somme d'argent que l'entreprise n'est pas en mesure de dégager en raison de grosses difficultés financières. Cet investissement, présenté comme étant une stratégie de sortie de crise pour le secteur, servira à la modernisation des moyens de production et la réhabilitation du parc roulant qui est à 70% vétuste. Mourad Ben Ameur, directeur général des transport ferroviaire, a annoncé ce matin sur les ondes de la chaîne III, qu'un plan de développement de secteur est proposé actuellement au ministre de la tutelle pour validation. «Nous avons déjà engagé un programme d'investissement de l'ordre de 65 milliards de dinars, en termes d'acquisition du matériel roulant et il faudra aussi acquérir d'autres moyens pour pouvoir répondre à tout ce qui va être réceptionné comme nouvelles installations. A moyen terme, il faudra un équivalent de 65 milliards d'investissements pour les besoins de modernisation de secteur», a-t-il indiqué tout en soulignant que l'entreprise, à elle seule, ne pourrait pas le faire. «Il faut des mesures d'accompagnement par l'Etat pour nous permettre justement de reconquérir nos parts de marchés, de les accroître et d'arriver à courts termes à équilibrer nos comptes», a estimé M. Ben Amer qui escompte à travers ce programme le retour de cette entreprise à la vie économique du pays. Cependant, l'invité de la Chaîne III a indiqué que les travaux d'électrification de chemin de fer et le dédoublement des voix, à l'horizon 2009, vont bon train et le timing qui a été arrêté pour ce programme sera respecté. Nous avons déjà réceptionné ES-Sénia – Arzew, nous allons le faire aussi pour la ligne Bordj Bou-Arréridj – M'sila, Tébessa – Aïn M'lila. Tous ces projet vont être réceptionnés cette année conformément donc au timing arrêté. Vers le deuxième semestre de cette année, les lignes vers le Sud, tel Méchria – Béchar, seront réceptionnés», a-t-il déclaré. L'invité de la radio a ajouté : «aujourd'hui, nous pouvons espérer qu'il y ait ce renouveau et qui pourrait justement inverser cette tendance de déclin du rail par rapport à la route.» «Ce n'est pas irréversible, a-t-il précisé, estimant que les responsables de ce segment de transport ont la possibilité et une stratégie de sortie de crise pour reconquérir les parts de marché perdues qui sont de l'ordre de 35% uniquement durant les 5 dernières années. «Mais si nous remontons jusqu'aux années 1990, les chiffres sont assez éloquents : nous faisions, à cette époque, 58 millions de voyageurs, alors que nous en faisons aujourd'hui 20 millions de voyageurs ; nous faisions aussi 11,5 millions de tonnes de marchandises, nous en sommes aujourd'hui à peine à 6 millions/t (6,3 millions de tonnes à fin 2008)», a affirmé le représentant du ministère des Transports. «Donc, il y a effectivement un déclin», a-t-il jugé, notant qu'aujourd'hui, «nous considérons que la problématique est relativement simple : nous souffrons d'une sous-activité aux chemins de fer».