Préjudice n Les malfaçons et autres dérives, entachant nos routes, portent un sérieux coup aux pièces des véhicules. Les automobilistes sont unanimes pour pointer un doigt accusateur vers l'état piteusement délabré des axes routiers. «Lamentable !», s'insurge un automobiliste en parlant de l'état des routes dans notre pays. «On oblige les citoyens à passer par le contrôle technique alors que rien ne va !» Un autre dira : «Les automobilistes sont obligés de refaire chaque six mois les suspensions de leur voiture à cause de l'état des routes !» Pour ce jeune automobiliste, il n'y a rien à «lorgner» du côté de la qualité des routes. «Je ne vois aucune route qui puisse être carrossable en ce moment», se désole-t-il catégorique. «Les routes sont défoncées de partout», lance un autre qui souligne : «Nous payons pour rien la vignette automobile.» «Les routes ne tiennent pas plus d'une année. Cette période passée, nos routes reviennent à leur état initial». Il pointe du doigt la mauvaise qualité des ouvrages réalisés qui, selon lui, sont truffés de toutes sortes de malfaçons Un autre automobiliste éprouve de la nostalgie pour les «anciennes routes». Celles-ci sont «beaucoup mieux faites alors que celles que l'on voit actuellement ne sont qu'un piètre rafistolage», regrette-t-il. «Les routes de l'époque résistaient longtemps aux différents aléas», ajoute-t-il. Pour lui, certaines routes se dégradent au bout d'un mois, soit «le temps qu'il faut pour que l'argent soit transféré de la banque vers le compte personnel de l'entrepreneur. Et puis, plus rien !» Un autre déplore qu'en raison des innombrables nids-de-poule et à cause des chaussées crevassées, il s'est vu dans l'obligation de refaire les deux amortisseurs de son véhicule pourtant acquis en 2006. «On nous a complètement bousillés les amortisseurs et les rotules. Chaque semaine ou tous les quinze jours, rendez-vous est pris chez le mécanicien», ajoute avec un sourire plein d'ironie un citoyen. «Nous ne faisons, en fait, que travailler pour les véhicules et les routes. Nous n'avons pas d'autre choix», lâche-t-il le sourire ne quittant toujours pas son visage. «On choisit les trous !», lance sur le même ton un citoyen qui ajoute que «tellement il y a énormément de trous sur les routes, on choisit les moins profonds. Après tout, c'est toujours mieux de tomber dans un petit trou que dans un grand», plaisante-t-il. Un autre jure par tous les saints qu'une ruelle traversant son quartier a dû être refaite rien que pour cette année sept ou huit fois de suite. Et pourtant, sachant que huit entrepreneurs se sont relayés sur ce tronçon, la chaussée est toujours restée en l'état. C'est-à-dire que rien n'a été fait. «Il n'y a pas de suivi !», lance un automobiliste qui ajoute que si cela avait été le cas, «on aurait fait du bon travail. Qui tient en plus. Malheureusement, c'est loin d'être le cas».