Ammi Mohamed Bensaïdani est né en 1940. Il a perdu la vue à la suite d'une affection mal traitée dans les années 1980. Depuis, il est non-voyant à 100%. Mais il a toujours une chance de recouvrer la vue, selon les médecins. «je ne peux me permettre de faire une opération chirurgicale. Je ne perçois qu'une pension mensuelle de 1 000 Da», nous dit-il. Exhibant sa carte d' handicapé à 100%, délivrée en 2004, ce père de 13 enfants dont 4 en bas âge, nous parle de ses problèmes. Ammi Mohamed n'est revenu que depuis 1997 chez lui à Bouhriz après avoir fui le douar vers Oued Sebt, à Gouraya, où il avait installé un gourbi. «Avant de nous marier, nous aidions notre père. Nous ramassions du bois, des olives et des glands pour les revendre. Mais depuis notre mariage, notre père ne vit que de l'aide des autres», nous dit l'une de ses filles. «Je souffre notamment en saison de pluies. L'eau couvre la quasi-totalité de ma maison. Je voudrais que l'Etat m'aide pour la construction de 2 pièces seulement pour éviter les désagréments de la pluie», reprend le père qui, à l'instar de beaucoup de familles de Bouhriz, utilise du bois pour se chauffer et préparer les repas. Enfin, cet homme se dit heureux d'avoir reçu l'aide de l'association de la femme rurale Ikram qui a fait bénéficier sa femme de quelques chèvres.