C'est fait n Raouraoua et Mecherara ont annoncé leur grand retour aux affaires de la balle ronde algérienne à travers leurs candidatures respectives à la présidence de la FAF et de la LNF. Comme l'avait promis Mohamed Mecherara, il y a une semaine, ce week-end a été décisif puisqu'il vient de se porter candidat à la présidence de la ligue au même titre que le président sortant Ali Malek et Mourad Lahlou, ex-président du NA Hussein-Dey et membre du collège des experts du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Et comme promis, Mecherara se présente à la ligue pour la simple raison que Mohamed Raouraoua a, lui, annoncé son retour en postulant à la tête de la FAF, trois ans après l'avoir quittée. Du coup, le duo Raouraoua-Mecherara est donné gagnant à l'avance vu que toute la famille du football (la majorité bien évidemment) a salué et donné son soutien au retour de l'actuel vice-président de l'Uafa et membre du comité exécutif de la CAF. Et qui dit Raouraoua dit son coéquipier Mecherara qui, le 16 février prochain (date des deux élections à la fois), devrait, lui aussi, retrouver son fauteuil de patron de la ligue, même si Mourad Lahlou se veut un concurrent de taille, alors qu'Ali Malek est loin de faire le poids après un mandat loin d'être reluisant. Quant à Raouraoua, il devrait se retrouver seul en course, à moins que Abdelkader Chaâbane, qui devait déposer sa candidature demain, n'accepte de jouer le lièvre. Raouraoua, qui présidera aujourd'hui à Tunis le tirage au sort du troisième tour de la Ligue des champions des clubs arabe, avait rencontré jeudi, avant de rallier la capitale tunisienne, El-Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports. Les deux hommes se sont longuement entretenus et le représentant du gouvernement a rassuré l'ex-président et futur candidat quant aux engagements des pouvoirs publics à aider le football à opérer une véritable mue qualitative et à entamer un véritable plan de développement. Pour ce faire, Raouraoua a déjà son plan de bataille puisque des membres de son équipe ont planché dessus depuis quelque temps déjà, notamment Mecherara qui l'avait affirmé il y a juste une semaine. En attendant, l'annonce officielle de la composante de son équipe et les détails de son programme, on peut, d'ores et déjà, deviner que des hommes comme Khelaïfia et Zefzef seraient partants avec le nouveau bureau fédéral qui devrait accueillir de nouvelles têtes, des compétences, nous dit-on, et des représentants de clubs et de l'arbitrage. Quant aux axes de son programme, Raouraoua se fixe d'ici à la fin de l'actuelle saison pour présenter des dossiers fin prêts et ficelés. L'échéance de 2011 et l'exigence faite par la Fifa de remplir le cahier des charges pour l'obtention de licences de clubs professionnels leur garantissant la participation aux différentes compétitions régionales, continentales et internationales constituent la pierre angulaire de ce plan de bataille. La professionnalisation du football algérien, la mise sur pied de ligues du football féminin et de Futsal, l'installation des sélections nationales au centre de Sidi Moussa, la redynamisation de la Direction technique nationale (DTN), la prise en charge de l'équipe nationale en prévision des éliminatoires de la CAN et du Mondial-2010 seront également des volets importants dans le programme de Raouraoua. En somme, tous les chantiers ouverts lors de son premier passage (fin 2001-2006), seront remis sur pied et concrétisés lors du prochain mandat qui se veut sous le signe de la relance du football algérien. En attendant la conférence de presse qu'il animera dans les prochains jours, l'opinion footballistique n'aura pas à vivre le suspense habituel précédant toute élection puisqu'elle est convaincue que Raouraoua est déjà le nouveau président de la FAF, avec le soutien de tous les présidents de clubs et la bénédiction des pouvoirs publics.