Projet n Le ministère de la Culture a procédé, hier, à l'installation des entreprises chargées de la réalisation de ce Centre. Les travaux pour la réalisation de cette importante infrastructure ont été lancés dans la commune de Tipasa. Un terrain d'assiette vient de lui être attribué à l'entrée est de la ville, implanté en face du parc archéologique de la colline dite «Sainte Salsa», à l'entrée est du chef-lieu de wilaya le long de la RN 11. Le Centre arabe d'archéologie sera construit sur une assiette de 41 000 m2 (dont 25 000 pour les structures de formation et le bloc administratif) dans le prolongement de ce qui est appelé la zone tampon de la cité historique de Tipasa avec ses deux parcs archéologiques romains et son musée. Cette infrastructure culturelle, qui sera livrée en 2011 selon les prévisions, vient renforcer la vocation de ville historique de Tipasa et comprendra outre l'Institut arabe d'archéologie et des études sahariennes (formation en postgraduation) doté de trois amphithéâtres d'une capacité de 300 places chacun, un musée d'archéologie et d'arts rupestres, un laboratoire de préservation des biens culturels ainsi qu'une bibliothèque qui seront agrémentés d'un espace vert et d'un patio intérieur rappelant l'architecture arabo-mauresque. Ce projet de Centre arabe d'archéologie, proposé par l'Algérie lors de la 17e conférence arabe sur le patrimoine archéologique et civilisationnel tenue à Nouakchott du 22 au 27 décembre en 2003, s'inscrit également dans le cadre de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe» avec comme objectif de promouvoir l'archéologie arabe et de favoriser le dialogue interculturel entre les différents pays qui disposent d'un patrimoine riche dans le domaine. Cette nouvelle réalisation s'inscrit, par ailleurs, en droite ligne des recommandations de la mission d'expertise de l'Unesco pour la levée des réserves sur le site classé en «péril» et du plan de sauvegarde de la ville de Tipasa qui prévoyait de créer un centre sur les métiers du patrimoine. Le plan de sauvegarde de Tipasa qui privilégie ce genre d'infrastructure à installer dans la zone tampon du site archéologique, permettrait non seulement de la protéger de l'urbanisation mais aussi de créer une activité qui colle à la vocation culturelle, historique et touristique de cette ville «un des plus beaux vestiges de la période antique», selon les spécialistes. Cette démarche permettra, outre de protéger et de mettre en valeur le site, de donner une nouvelle dimension à la ville où sont prévues de nombreuses infrastructures culturelles (Complexe culturel du Chenoua, Palais des congrès, centre universitaire, Ecole supérieure de tourisme, nouveau musée) et de loisirs (port de plaisance) pour ne citer que ces projets qui sont, pour certains, déjà achevés et pour d'autres en cours de réalisation.